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jeudi 31 janvier 2008

Prof qui gifle un petit noir, Prof qui gifle un fils de gendarme... Abus de pouvoir tous azimuths et deux poids deux mesures



Héhééé, voici une petite brêve qui m'a interpellé... Lisez là en entier!



MAUBEUGE (AFP) - Un professeur, qui a reconnu avoir giflé en classe un
élève de 6e qui l'avait insulté, lundi à Berlaimont (Nord), près de Maubeuge, a
été placé pendant 24 heures en garde à vue.

Il sera jugé fin mars pour
"violence aggravée sur mineur", a-t-on appris mercredi de source
judiciaire.
Lundi matin, le professeur de technologie au collège
Gilles-de-Chin, âgé de 49 ans, aurait poussé par terre les affaires de l'élève
âgé de 11 ans après lui avoir demandé de ranger une table en désordre au fond de
la classe, a-t-il expliqué à un correspondant de l'AFP.
Mais l'élève lui
aurait demandé une explication et le professeur l'aurait poussé contre la porte
du fond. L'enfant, le regardant dans les yeux, aurait alors soufflé "connard" à
l'adresse de l'enseignant qui l'a giflé à ce moment.
En fin de matinée, le
père du mineur, lui-même gendarme, est arrivé en uniforme au collège pour
demander des explications au professeur avant de déposer plainte. Plus tard, des
policiers sont venus chercher l'enseignant chez lui et l'ont placé en garde à
vue 24 heures.
"En 30 ans de carrière, on ne m'avait jamais parlé comme ça.
Mon sang n'a fait qu'un tour, et je l'ai giflé", a expliqué le professeur qui
reconnaît avoir un "tempérament autoritaire" et être "un peu maniaque". "On ne
peut pas accepter qu'un professeur gifle un enfant quelles que soient les
circonstances", a commenté le rectorat.
L'enseignant a été suspendu jusqu'à
son jugement pour "violence aggravée" le 27 mars devant le tribunal
correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe.


On est tous tellement habitué depuis plus de 5 ans de campagne permanente du candidat Sarkozy, a entendre la presse se ranger derrière les profs contre les petits sauvageons "de couleur", que bien entendu je m'attendais en lisant cette brêve à ce que le journaliste de l'AFP, forcément objectif (il est payé pour ça), prenne la défense du prof contre le petit merdeux effronté, forcément noir et arabe, qui l'a agressé et dépassé les bornes.

En fait au fur et à mesure qu'on lit, c'est tout l'inverse de ce dont les médias nous ont abreuvé durant les 5 dernières années qui se passe...

Le prof, au lieu d'être félicité pour son autoritarisme et sa poigne face aux sauvageons "de couleur", se retrouve en garde à vue.

La raison est simple: ce n'est pas un petit sauvageon "de couleur" qui l'a agressé, mais un fils de gendarme (l'histoire ne nous dit pas si le gendarme est "de couleur", mais je suppose que non, en raisonnant statistiquement sur le nombre de gendarmes "de couleur" d'une part, et sur les chances qu'une telle affaire prenne des proportions pareilles si ça avait été un petit noir de giflé, fut il fils de gendarme).

Cet article démontre allègrement le double standard quasi inconscient des médias, et la société du deux poids deux mesures dans laquelle on s'enfonce.

Primo, si ce gosse n'avait pas été fils de gendarme, jamais le prof n'aurait été mis en garde à vue 24 heures, pour une simple gifle. Je ne défend pas la "violence" des profs, mais parfois il y a des gifles qui se perdent, et même si c'est pas courant, ça arrive que des profs giflent des élèves, et ils ne finissent pas en garde à vue pour autant. Je parie même que ce prof est coutumier du fait, sauf que là il a mal choisi sa cible.

Ce fait divers démontre bien que les gendarmes, et autres policiers, avocats et magistrats, qui font partie de la machine policière et judiciaire, ont un accès privilégié à cet appareil lorsqu'il s'agit de défendre leurs propres affaires. Dans ce domaine, les cordonniers ne sont pas les plus mal chaussés, tout au contraire.

Or en République, un policier, gendarme ou magistrat qui se saisit de la justice pour régler une affaire devrait redevenir un simple citoyen et ne pas bénéficier ni du zèle, ni de la complaisance de ses collègues.

Ce n'est visiblement pas le cas: on peut en conclure que sur le principe, la différence avec une république bananière est mince. Le degré de complaisance et de corruption n'est certainement pas le même, mais sur le principe, à partir du moment où un politique ou un gendarme peut faire sauter le PV d'un copain, on est déjà dans une forme de favoritisme injuste qui viole les principes républicains, encore plus quand la justice peut être utilisée de façon privilégiée par ceux qui font partie du système.

En fait, il faut simplement reconnaitre qu'on vit dans un système de castes, dans lequel certains ont plus de droits que d'autres.

Quel différence dans le fond avec une société communiste dans laquelle les aparatchiks bénéficiaient de passe-droits et de privilèges?

Sur les principes aucun, après c'est une affaire de degré.

Mais si les principes républicains sont violés, peu importe le degré, il y a le terreau nécessaire à faire évoluer les choses vers une société de plus en plus injuste. C'est d'ailleurs ce qui se passe, avec une police qui devient de plus en plus répressive et qui est passé de la défense du citoyen à la suspicion de tous les citoyens... Un peu encore une fois, comme une ex-police politique des ex-pays de l'Est, où la police était plus là pour surveiller les gens que pour les protéger.

J'exagère? J'affabule? Non: c'est juste une question de degré. Le glissement ces 15 dernières années s'est fait tellement naturellement, avec la complicité des médias, et l'hystérie raciste islamophobe et négrophobe qui rend suspectes les couches sociales de la population les plus vulnérables.

Comme je le prévoyais depuis le début, le durcissement des rapports de police contre certaines catégories de la population française, commence à s'étendre au reste de la population.

C'est classique! L'opinion publique n'a pas réagit quand la police est devenue de plus en plus répressive dans les quartiers populaires, quand la police de proximité a été supprimmée et qu'à la place on a mis des cow boys qui partent du principe que tous les habitants des quartiers populaires sont suspects, de la petite vieille à foulard au jeune écolier avec son cartable.

Les rapports entre la police et ces quartiers ont tellement dégénéré que ces ghettos sont encore plus devenus ghettos. Quand on est contrôlé 3 fois par jour par les mêmes policiers, qui vous connaissent par coeur, qui savent que vous êtes en règle, ce qui s'apparente à du harcèlement, il y a de quoi se sentir exclu de la société. Pourquoi ne pas installer de check points dans les quartiers populaires? Je suppose que c'est le sens des propositions faites à NS par les experts de la police israélienne qui sont venus le conseiller lors des émeutes de 2005.

Tant que ce durcissement policier se cantonnait aux quartiers, la population rendue complaisante par l'hypnose télévisuelle et médiatique, n'a strictement pas réagit. Au contraire, elle a applaudit! Il était temps de remettre de l'ordre dans ces zones de non droit.

Le problème (prévisible) est que ces rapports viciés se transmettent de plus en plus au reste de la population, même blanche et chrétienne.

Il ne faut jamais oublier que toutes les mesures les plus injustes prise contre les catégories les plus faibles de la population, ont toujours servi dans tous les régimes à préparer l'opinion à l'extension de ces mesures au reste de la population!

C'est le cas notamment des drones: utilisés actuellement de façon exceptionnelle par la Police pour surveiller certaines manifestations (défilé du 14 juillet) sous couvert de lutte contre le terrorisme, l'utilisation des drones est en train d'être étendue aux quartiers populaires, et sera bientôt étendue aux manifestations. Idéal pour prendre des clichés des manifestants sans se faire repérer! A noter que les drones sont utilisés en Israel pour surveiller les territoires palestiniens, de là à penser que leur utilisation en France a été inspirée par les conseillers de la police israélienne reçus par NS en 2005-2006...

Quoiqu'il en soit, en ce qui concerne les abus d'autorité policiers, ceux-ci s'étendent de plus en plus en dehors des quartiers.

Aujourd'hui ce sont les "gauchistes" prenant la défense des sans papiers qui sont traités de la même façon que les "indigènes" de quartiers. Brutalité, harcèlement, poursuites à gogo (outrage à agent pour avoir simplement questionné un policier, rebellion pour avoir simplement demandé des explications, sans parler du reste, le tout en comparution immédiate, donc une justice expéditive, voir la rubrique faits divers de vos sites préférés pour plus de détails).

Demain à qui le tour? Tout est en place pour que la société evolue vers une société policière: il ne manque plus qu'un attentat du 11 septembre français, et la mise en place d'un patriot act version camenbert...

Mais je m'éloigne du sujet: revenons à cette histoire de prof.

Donc ce prof, qui aurait été défendu par la presse s'il avait giflé un petit noir ou un petit arabe effronté, se prend 24 heures de garde à vue pour avoir giflé un fils de gendarme. Et l'article condamne évidemment ce prof, et présente les faits de manière à justifier la réaction du gosse: le prof pris de furie jette les affaires du gosse à terre et le colle à la porte... Normal que le gosse traite son prof de connard car c'est ainsi qu'il est présenté.

En fait, cette version des médias n'est certainement pas la version du prof. Mais on n'en saura rien.

J'imagine que si ça avait été un petit noir de giflé, ou un petit arabe, les choses auraient été certainement présentées différemment.

Au lieu de générer un débat sur la violence des profs vis à vis des élèves, c'est certainement l'inverse qui se serait produit: cela aurait généré un débat sur la violence des élèves vis-à-vis des profs, et aurait soulevé la question de l'autorité des profs du genre "faut il rétablir les châtiments corporels?". C'est du reste systématiquement comme ça qu'ont été présentées de telles affaires ces 5-6 dernières années.

En conclusion, quand on est un petit blanc fils de gendarme, on a des circonstances atténuantes pour traiter un prof de connard, et la gifle du prof est un signe intolérable de violence enseignante qui mérite 24 heures de garde à vue et l'intérêt de la presse nationale.

Quand on est un petit noir ou arabe fils de pauvre sans relations, on a toujours tort, et la gifle éventuelle du prof n'est que la simple marque de l'autorité à l'ancienne qu'il convient de rétablir contre ces jeunes qui ne respectent plus le sanctuaire sacré de l'école...

Abus de pouvoir, deux poids deux mesures éternels...

P.S: personnellement je suis pour une école où on étudie, ce qui implique qu'on donne aux profs les moyens de mettre en oeuvre leur autorité, sans aller jusqu'aux châtiments corporels évidemment, puisqu'il y aura toujours des profs sadiques pour abuser de leur pouvoir. Il faudrait pouvoir par exemple efficacement prendre en charge les élèves perturbateurs. Autrefois l'école autoritaire était réputée laisser sur le bas-côté les élèves inadaptés, cancres et tout le reste. Aujourd'hui, dans certains quartiers, elle souffre du mal inverse: en laissant certains élèves inadaptés chahuter les cours, sans avoir de réponse adéquat à proposer, c'est toute la classe qui est lésée, notamment les élèves soucieux de progresser. Il faut trouver des réponses face à certains cas d'élèves perturbateurs (et souvent en souffrance familiale et sociale pour ce que j'ai pu constater, et qui se défoulent à l'école), avec une prise en charge adaptée du problème. Il est faux de dire que l'école n'est pas le lieu de l'aide sociale ou psychologique, parceque de fait, c'est tout l'inverse: tous les problèmes de l'enfance se déversent à l'école. Si l'Etat faillit à prendre en compte cette dimension sociale et psychologique de l'école pour n'en faire qu'un "temple du savoir", ils se gourrent complètement et ne régleront certainement pas le problème des ZEP. Mais veulent ils réellement le régler? Fatalement les problèmes sociaux et familiaux rejaillissent sur l'enfant, donc sur l'école où il passe le plus clair de sa journée. Or les profs ne sont absolument pas préparé à ça. Et il faut le dire, dans beaucoup de ZEP des profs se foutent de leurs élèves, les conditionnant même à se préparer à l'échec. Je l'ai vécu, en tant qu'élève tout d'abord, puis en fréquentant des profs. Beaucoup de profs en ZEP sont de jeunes diplômés issus de Province qui sont totalement écoeurés par l'obligation qui leur est faite de venir enseigner loin de chez eux dans les pires banlieues. Ils le vivent mal, et cela se répercutent sur leur enseignement. Beaucoup ont d'énormes préjugés sur les enfants qu'ils doivent prendre en charge, préjugés véhiculés par les médias depuis des années. C'est d'ailleurs le même problème avec la Police: pourquoi systématiquement envoyer au contact des populations de banlieue des jeunes provinciaux inexpérimentés, démotivés, et qui ne comprennent rien à ces quartiers populaires? Je suis intervenu dans certaines écoles pour empêcher des orientations désastreuses d'élèves "typés" vers des filières dévalorisées comme les filières d'apprentissage en collège. Dans un cas, la mention "passage en classe supérieure" avait été effacée au blanc correcteur sur le bulletin pour réorienter l'élève vers une 4ème technologique, alors que l'élève avait de bonnes notes. Il s'agissait en l'occurence de remplir une nouvelle classe de 4ème techno qui ouvrait à l'époque dans le collège. Qui croyez vous qu'ils ont orienté de force là-bas? Les noirs et les arabes... Lors de la réunion avec les profs pour aborder le problème, il n'y avait quasiment que des parents "blancs" pour venir se plaindre d'une orientation jugée arbitraire... Et quelques rares arabes et noirs... Tous ont eu gain de cause en appel. Pour ceux avec qui j'ai gardé le contact, la plupart ont eu leur bac et ont continué à la fac. Dans un cas, un jeune particulièrement motivé a même réussi à réintégrer la voie royale et à finir dans une grande école, malgré un passage par les filières "technologiques". Tout ça dénote pour moi d'une gestion coloniale de l'éducation dans certains quartiers: pour remplir la nouvelle classe de 4ème techno, on mute d'office et sans rien demander les petits noirs et arabes, y compris quand le conseil de classe avait statué sur leur passage en classe supérieure, et on hésite pas pour ça à utiliser du blanco! Le pire est le nombre de parents totalement conditionnés à se sentir inférieurs intellectuellement et qui de fait accepte sans se poser de question le jugement des professeurs... Comment s'étonner devant tant d'injustice flagrante, que le petit gosse traité comme un moins que rien par ses professeurs, ait des rapports conflictuels avec les profs une fois celui-ci devenu parent d'élève?
Attention, je n'accuse pas tous les profs, mais j'en ai suffisamment connu des comme ça pour savoir que c'est un réel problème. Or l'Etat lorsqu'il doit juger de la politique dans les ZEP ne prend jamais en compte le facteur prof, et notamment les préjugés et la démotivation qui frappent beaucoup de jeunes enseignants qui voient leur affectation comme une punition. Ne devrait on pas mettre au contraire les profs les plus motivés dans ces ZEP? Au besoin ne devrait ont pas motiver les profs en leur proposant une rémunération supérieure, et en les jugeant pour partie au résultat?
Je ne partage évidemment pas la vision fanatique d'un Finkielkraut sur l'école, pour ce que j'ai pu en juger, et j'ai une sacré expérience dans le domaine en ayant fréquenté des écoles poubelles puis des écoles top niveau, l'école est avant tout le lieu de reproduction des castes à la Française, et le moule imprégnant le petit citoyen des futurs préjugés et réflexes conditionnés qu'on attendra de lui une fois adulte. Il s'agit de ne pas rendre le citoyen trop intelligent, juste suffisamment pour qu'il vote, qu'il travaille, consomme, paie taxes et impôts et qu'il ferme sa gueule.

Pour moi à l'école il est vital de faire le tri entre le nuisible et le positif, car il y a les deux, et le tout dépend aussi beaucoup des profs qu'on a et de leurs opinions politiques, ou simplement de leurs principes et idéaux de vie.

Je ne dis pas qu'il ne faut pas apprendre ce que j'appelle "le nuisible". Au contraire, il faut l'apprendre et le répéter comme un perroquet, tout en étant pas dupe et en sachant dépasser par soi-même les préjugés qui nous sont inculqués. C'est particulièrement vrai pour les programmes d'histoire-géo qui restent particulièrement impregné de préjugés "à la Ferry", c'est à dire des préjugés coloniaux, et une mise en exergue de tout ce qui est République, en prenant bien soin d'effacer tout ce qui est vraiment génant (côtés négatifs de la colonisation: génocides, esclavage, pas un mot dans les programmes).

Mais si on veut avoir son bac et passer ses diplômes, c'est un mal nécessaire que d'apprendre la vision de l'histoire de l'éducation nationale.

Idem pour le reste.

A la limite quand on est gosse, il faut bien commencer par apprendre quelque chose, ce quelque chose fût il biaisé. Ce qui importe par la suite c'est de revisiter tout ce qu'on tient pour acquis.

J'ai personnellement revisité quasiment tout le programme d'histoire géo, et ma vision de la sacro-sainte "Révolution Française" par exemple a complètement changée.

Elle est présentée dans les programmes comme un acte de libération du peuple vis-à-vis de la tyrannie: c'est exactement comme ça que la Révolution Roumaine de 1989 est présentée dans les programmes scolaires de Roumanie, ou la Révolution Orange en Ukraine, ou la Révolution des Roses en Géorgie, alors que dans chaque cas il s'agit d'une escroquerie et d'un coup d'Etat visant à faire passer le pouvoir politique des mains d'une caste à une autre. En ce qui concerne la Révolution Française, le coup d'Etat a consisté à priver l'Aristocratie traditionnelle Française de son pouvoir politique, pouvoir hérité du féodalisme, c'est à dire de l'exploitation et la défense de la terre, principal vecteur de richesse durant le Moyen-Age.

Or il se trouve qu'à partir de la découverte de l'Amérique, une nouvelle caste de super bourgeois ultra-riches a commencé à émerger, notamment les familles ayant fait fortune dans l'industrie du sucre à Saint Domingue. Il faut savoir qu'au temps de Louis XIV l'industrie du sucre est de très loin la première source de revenus de la France, dans une ampleur qu'on a du mal à imaginer, et les sucriers sont en conséquences des gens extrèmement puissants. Beaucoup sont à la base du capitalisme moderne, font partie du système financier et ont été les moteurs de la révolution industrielle. Certains de ces bourgeois d'origine roturières sont tellement puissants qu'ils "achètent" leurs titres de noblesse, mais malgré tout continuent à être boudés par l'aristocratie héréditaire, qui entend profiter de la richesse de ce qu'ils perçoivent comme des arrivistes, mais ne rien céder de leur pouvoir politique... L'argent étant le nerf de la guerre, il était évident que cette situation ne pouvait perdurer et que faute de pouvoir pénétrer efficacement les cercles restreints du pouvoir de la monarchie, les pré-capitalistes bourgeois de l'époque fatalement étaient amené à tenter de renverser ce pouvoir...

Bien évidemment toute cette accumulation de capital à l'ère pré-industrielle s'est faite sur le dos des esclaves et des amérindiens massacrés, et qui n'ont jamais demandé de comptes, et c'est cette masse phénoménal de capital si rapidement accumulé qui a posé les bases du capitalisme moderne (notamment le système moderne des banques privées contestant l'autorité et la puissance des banques d'état, et même supplantant celles-ci).


Voilà une version de l'histoire plus réaliste et qu'on entendra jamais dans les programmes scolaires car elle met à mal tous les mythes républicains concernant la sacro sainte Révolution, et révèle que simplement depuis le début, la République est une ploutocratie...

Hum, voilà comment à force de diverger j'en arrive à écrire des pavés... Pauvre de moi!

vendredi 25 janvier 2008

Comment la Société Générale prend ses actionnaires pour des pigeons!


Je réagis à cet excellent article de A2N, dont je suis un lecteur régulier. J'en profite pour rebondir dessus, car il a dit une bonne partie des choses que je pensais et que beaucoup d'observateurs attentifs pensent sur les marchés.


Je souhaiterais ajouter à son point de vue ma part d'analyse, sur le scénario réel probable derrière ces évènnements et cette perte énorme de 7 milliards d'euros annoncée hier.


La plus grosse arnaque de l'histoire bancaire


Tout d'abord, il faut comprendre que cette perte est gigantesque: plusieurs fois celles du Crédit Lyonnais dans les années 90 qui avait jeté la honte sur cette banque, et qui avait même mené à des interrogations au sujet de l'éventualité de mettre cette banque en faillite. Finalement c'est le contribuable français qui a payé la note (y compris les centaines de millions d'euros d'amendes réclamés par l'autorité des marchés US plusieurs années après que le volet français de l'affaire ait été clôt).


C'est aussi 5 à 7 fois plus de pertes que les pertes de la banque Baring's, soit disant coulée par Nick Leeson, le trader fou de Singapour.


Il faut savoir que depuis l'affaire Leeson, les banques ont renforcé leurs moyens de contrôle sur l'activité des traders.


Il est extrèmement difficile à un trader de tenir des positions aussi risquées sans que le système n'en soit informé.


J'ajouterais au sujet de la Baring's, que les malversations de Leeson étaient en fait un prétexte, car il est apparu à la fin de cette affaire que 2 milliards de dollars se furent évaporés sans qu'on ait connaissance de comment et où, cette masse de dollars ayant apparemment échappé à Leeson. Quand on sait que Leeson a trompé les plus grands cadres de sa banque en employant une paire de ciseau, de la colle et une photocopieuse pour falsifier des documents et des signatures, on ne peut s'empêcher de penser que ses positions étaient en fait connues, et que certains hauts gradés de sa banque en ont profité pour magouiller en faisant croire que tout était de la faute de Leeson. Leeson comme dans le cas du trader de la SG, Krievel, n'avait pas pris ces positions spéculatives hyper risquées pour s'enrichir, mais parcequ'ils auraient été pris dans un engrenage du type joueur de casino: je perd, et je veux me refaire, donc je parie plus.


Un homme seul contre toute une banque?


Il y a énormément de ressemblances dans cette affaire de la SG, avec celle de la Baring's notamment au niveau des invraisemblances!


Déjà, le système de contrôle des opérations de bourse à la SG comme dans toutes les banques est extrèmement rigoureux: plusieurs équipes de controleurs et d'inspecteurs surveillent les opérations et se surveillent mutuellement, étant en concurrence et répondant chacune à une direction distincte. Ce qui fait que même l'hypothèse d'une complicité du trader avec les contrôleurs de gestion ne tient pas.


De plus, les opérations sur lesquelles intervenaient ce trader étaient des plus basiques. Le genre d'opérations simples, qu'on laisse à un trader débutant, ou moyen, comme il semble que c'est le cas de Krievel, d'après la communication de la SG.


Pour expliquer qu'un homme seul a pu vaincre les systèmes de contrôle, on nous explique que ce type était un génie de l'informatique.


Problème: comment un employé qui est muté depuis les opérations de contrôle vers le front office peut-il conserver ses accès au système informatique? Incompétence de la direction informatique? Absence de procédure? Incroyable quand on pense à tous les moyens mis pour assurer le contrôle et l'étanchéité entre les opérations de marché et le contrôle de ces mêmes opérations!


De plus, les systèmes informatiques bancaires sont complexes: il aurait fallu être plus qu'un petit génie de l'informatique pour les trafiquer, mais avoir une vraie formation d'informaticien, ce qui n'était pas le cas de ce trader.


Un type instable et fragile bombardé trader par une banque pourtant hyper-sélective?


Autre détail louche: la débauche de détails sur ce type, alors qu'habituellement les marchés sont extrèmement pudiques concernant les affaires de ce type. Il est vrai que ce gars n'est pas polytechnicien et semble être un trader de base! D'ailleurs on se demande comment il a fait pour devenir trader quand on sait comment le milieu est fermé et est réservé à tous les fils à papa sortis des meilleures écoles (si tu viens de la banlieue et que tu finis major de Polytechnique, tu peux oublier d'envoyer ta candidature: même pas en rêve!).


On nous affirme même que ce type était un individu fragile, qui connaissait des problèmes familieux et à la personalité torturée... Bref, un type qui se serait fait recaler dès le premier entretien d'embauche à la SG, surtout que le recrutement à la SG est de type quasi faciste: les candidats sont pratiquement scannés sous toutes les coutures, des profils psychologiques serrés sont dressés, tous ceux qui ont passé des entretiens dans diverses banques vous affirmeront que les entretiens les plus lugubres sont ceux de la SG. On a presque l'impression parfois d'être un cobaye disséqué par des hommes en blouse blanche... On a peine à croire qu'ils aient laissé passer un tel profil. Sauf bien sûr dans l'hypothèse vraisembable que ce type soit un fils à papa qui avait déjà ses entrées dans cette banque. Ce qui explique qu'il ait pu avoir une place de trader, malgré la chèreté de ces places, y compris pour les pistonnés...


Ce luxe de détails censés crédibiliser la thèse du trader solitaire et fou auprès du grand public, décrédibilise en fait cette thèse aux yeux de ceux qui connaissent un peu les marchés.


La crise des subprimes, cause probable de tout ce bobard


Il est dans le domaine publique depuis cet été que les marchés sont traversés par une des plus graves crises immobilières aux USA, qui s'est propagé dans le monde de la finance à travers le monde. C'est la crise des subprimes. En deux mots: des banques ont prêté de l'argent à taux variable à des américains pauvres pour acheter leur maison dans un marché immobilier en hausse vertigineuse. Ces prêts ont contribué à accélérer la hausse en solvabilisant une demande insolvable, mais ont aussi précipité la chute: avec les hausses inévitables des taux (ces prêts ayant été consentis à des niveaux de taux historiquement bas), des centaines de milliers de propriétaires pauvres ne pouvaient plus payer leur crédit. Saisie de leur bien immobilier, et mise en vente aux enchères. Le problème: quand 1 million de maisons sont brutalement saisies et mises quasiment toutes en même temps aux enchères, les prix de l'immobilier s'effondre. Le mouvement de panique s'est propagé aux marchés financiers, car les sociétés de crédit qui ont prêté de l'argent à des citoyens insolvables, se sont empressés de se débarasser de leurs dettes en les revendant sous forme de titres sur les marchés. Avec la complaisance des sociétés de notation américaine qui évaluait ces titres comme extrèmement sûrs, alors qu'ils ne valaient rien, les banques du monde entier en ont acheté, car tant que l'immobilier montait, ces titres prenaient de la valeur, et c'était un moyen commode de doper ses résultats rapidement.


Des tas de banques obsédées par le court terme ont donc massivement investit dans ces titres, en s'exposant inconsidéremment à un risque qui n'avait pas été évalué.


Ces titres aujourd'hui ne cessent de s'effondrer et entrainent les banques dans la tourmente.


Or tout le monde sait en France que les résultats exceptionnels dégagés par la SG ces dernières années étaient liés à ces titres: la SG était la banque française la plus exposée au risque...


Le traquenard


Etudions maintenant le scénario vraisemblable expliquant les pertes gigantesques de la SG.


Vendredi soir, fermeture des marchés américains, et mauvaises nouvelles pleuvant sur les marchés, notamment le plan Bush qui a déçu les financiers. Les nouvelles tombent à un moment opportun: le lundi suivant les bourses américaines sont fermées...

Résultat, la panique aura essentiellement lieue sur les marchés asiatiques et européens, notamment le lundi matin pour l'Europe.


Les institutionnels de tout bords liquident massivement des positions ce qui se traduit par un krach.


Opportunément, et comme par hasard, c'est durant ce week end que la SG s'était rendu compte des magouilles de leur trader. Ils décident donc de liquider sans attendre les positions. Comme par hasard cela se déroule dans un marché dont il était facile de prévoir la volatilité vu le début de panique durant le week end sur les bourses asiatiques. Les opérations de la SG passent donc inaperçues dans le flot de liquidation de titres de ce début de semaine. Ce qui évite de créer spécifiquement un effet de panique sur le titre SG. D'un autre côté, le krach a fait baisser le CAC, donc la liquidation des positions du trader se traduit par une grosse perte.


Ce scénario est invraisemblable!


Tout d'abord, quel heureux hasard que la SG découvre le pot aux roses juste à la veille d'un krach prévisible, moment idéal pour passer des ordres massifs sans se faire remarquer.


On peut supposer que la SG était au courant depuis bien avant.


Ensuite la décision soit disant prise le dimanche par la SG de liquider sans attendre le portefeuille est de la folie pure! Car s'il n'y avait pas eu le krach, des mouvements d'une telle ampleur sur le titre SG aurait créée une panique qui aurait totalement destabilisé le cours de l'action. Nonobstant le krach du lundi qui a permis de camoufler les opérations, la réaction logique de la SG aurait été de liquider leurs positions de manière progressive pour ne pas attirer l'attention, et essayer de limiter les pertes, voir dégager du profit.


Soit le hasard fait extrèmement bien les choses, soit l'explication est ailleurs.


Je pense que l'explication est ailleurs. Vraisemblablement ce trader devait avoir des positions un peu périlleuses. Mais je ne crois pas qu'il ait pu mettre en péril la banque, ni jouer au dessus de ses moyens, surtout qu'il était sur un marché réputé simple. On aurait pu comprendre s'il était sur un marché hyper risqué et hyper spéculatif, et hyper volatil! Mais dans l'hypothèse d'un bobard inventé par la SG, camoufler d'aussi grosses pertes dans des opérations super risquées auraient été moins facile dans le contexte du krach, que de les camoufler sur des milliers d'opérations plus classiques. Cela passe mieux de lisser les pertes sur des milliers d'opérations foireuses que sur quelques grosses opérations risquées, surtout dans un contexte de krach où les titres s'échangent massivement. C'est plus discret. On se fond dans la masse des ordres en quelque sorte.


En fait, la SG s'est certainement servi de ce prétexte, et surtout du krach prévisible de lundi, pour se débarasser de tout un tas de valeurs merdiques.


Plutôt que de passer pour des incompétents ayant investis inconsidéremment dans des valeurs pourries, ils ont préféré inventer cette histoire et passer pour des victimes.


Ce qui fait qu'ils n'annoncent que 2 milliards d'euros de pertes liées aux subprimes, le reste étant dût à la soit disante plus énorme fraude de l'histoire bancaire.


Quid du trader en question? Soit il est complice et va accepter de purger une peine de prison ferme au quartier VIP, avec chambre privée, télé, accès internet et tout le toutim. Avec les remises de peine il est sorti au bout d'un an avec un énorme chèque qui l'attend dans un paradis fiscal.


Soit il est lui-même victime d'une machination: son incompétence ayant été détectée par la direction, ce serait celle-ci même qui aurait falsifié les systèmes informatiques et les systèmes de contrôle pour lui faire porter le chapeau. Ce pauvre bougre ne comprenant peut être rien à l'affaire peut même très bien croire qu'il est coupable! La falsification des systèmes informatique et de contrôle est plus probable de la part de ceux qui en ont la charge que de la part d'un ex du contrôle de gestion dont on aurait pas désactivé les mots de passe.


En fait le risque si ce trader n'est qu'un lampiste qui prend pour les autres, c'est qu'il ait été déjà lui-même liquidé: cela expliquerait sa disparition à l'heure où j'écris ce texte.


5 milliards d'euros, il y a de quoi flinguer plus d'un homme.


Dans ce cas on ne le retrouvera jamais. Je n'espère pas pour lui.


Des précédents dans ce genre de magouille pour sauver la face


La SG a inventé toute cette histoire pour sauver la face sur les marchés, et expliquer ses énormes pertes, notamment à la veille d'une augmentation de capital. Il s'agit de ne pas faire paniquer les investisseurs et que le titre ne plonge pas trop. Il n'a d'ailleurs pas trop morflé.


Pour tirer au clair cette affaire, il va falloir que l'autorité des marchés analyse très scrupuleusement les opérations sur le titre SG ces dernières semaines. Je suis quasi persuadé qu'il y a eu délit d'initiés et que comme par hasard des dirigeants de cette banque ont joué leurs stocks options avant que tout ça n'éclate.


Malheureusement, même si c'est le cas je ne me fais pas d'illusion: je pense qu'à ce niveau de magouille, tout le monde est complice et fermera les yeux. Y compris donc l'état et même le chef d'état: il se murmure que celui ci dispose de 2 millions d'euros gérés par la SG...


Il ne faut pas oublier non plus que Calyon avait déjà fait le coup du trader fou au mois d'août: un autre trader fou court circuitant tous les systèmes de contrôle aurait cramé près d'un milliard d'euros...


Cette excuse à bon dos!


Tout ce que je peux espérer, c'est qu'au moins cette affaire précipite la fin de ce métier réservé à des fils à papa, et que tous soient remplacés par des systèmes informatiques. 99% des tâches de traders sont automatisables par des systèmes informatiques, les traders eux-mêmes le reconnaissent d'ailleurs. On pourrait réduire d'un facteur 100 le nombre de fils à papa qui se gavent de coke et de putes en salles de marché. Ce serait de salubrité publique! Encore qu'ils trouveraient à se recaser ailleurs!


Quand on pense qu'il y a des tas de métiers de smicards qui sont remplacés à cause de l'automatisation, notamment dans les banques où toutes les petites mains sont mise à la retraite d'office (aujourd'hui la plupart des documents sont scannés et on utilise la reconnaissance de caractères, ce qui fait que rien que l'opération d'endossement des chèques qui employait hier des milliers de salariés, est pratiquement complètement automatisée aujourd'hui, et ce n'est qu'une tâche parmi d'autres)... On ne peut que trouver injuste le traitement réservé à des gamins, qui à peine sortis d'école se prennent pour les rois du monde, gagnent 20 à 40 fois le SMIC, sans être productifs, et en foutant régulièrement dans la merde l'argent du contribuable qui sert à éponger leurs pertes.


Par ailleurs il ne faut pas oublier que la SG et son PDG Daniel Bouton, avaient été initialement poursuivi dans le cadre de l'affaire du Sentier. Des milliards de francs avaient été détournés vers Israel via des opérations de cavalerie. Seule une partie de l'affaire avait été jugée, et les montants étaient déjà énormes. Mais la justice française dans sa mansuétude avait décidé de juger les petits commerçants du sentier à part, et les grosses banques d'un autre côté.


Bien entendu après que les commerçants malhonnêtes aient été condamnéss, le volet bancaire de l'affaire avait été retiré au juge d'instruction qui avait découvert l'affaire, puis les poursuites ont été enterrées. Alors que tout montrait que cette arnaque n'avait pas pu avoir lieue sans l'implication des banques françaises et israéliennes...


On peut donc se méfier à juste titre de cette histoire abracabrantesque de trader médiocre, instable et fragile qui est tout de même assez brillant pour déjouer tous les systèmes et tous les contrôles et créer la plus gigantesque perte de l'histoire de la Bourse...

mardi 22 janvier 2008

Dissidence Rap français: prise de pouvoir des rappeurs pragmatique gentils contre la monomanie des rappeurs méchants bling bling...


Abd Al Malik prêt à faire le ménage dans la maison Rap...





Attention article caricatural!!!

Je réagis à cette information de première bourre: Abd Al Malik tente un putsh sur le rap français et veut la fin du rap bling bling, il veut conscientiser les rappeurs et créer un rap positif et artistique...

Bon, je le dis d'emblée: je me fous du rap, ça n'est pas une musique que j'écoute, je n'ai jamais accroché, j'ai toujours vu ça comme de la musique ultra commerciale et véhiculant une conscience politique niveau maternelle.

De ce point de vue je renvois dos à dos les provocations gratuites et excessive ainsi que l'idéologie paranoïaque de victimisation et d'affrontement du rap hardcore, avec les jeux de mots à deux balles et le rap bisounours de la tendance "positive" du rap façon Mc Solaar.

Dans les deux cas, ce qui me gène avec le rap, c'est la soumission au système.

Le gangsta rap se définit par opposition au système: ce système dont j'aimerais tellement profiter, dont je recherche tellement la reconnaissance me rejette et me méprise, et bien tant pis, j'en profiterais quand même et en attendant je lui crache à la gueule jusqu'à ce qu'il m'accepte en son sein.

Cette tendance là est représentée de manière particulièrement symbolique par Doc Gynéco, qui hier crachait sur toute la société dans le ministère Amer, sans pratiquement aucune censure, et maintenant vit dans le 16ème arrondissement de Paris et est pote de Sarkozy (pour raisons financières).

A l'opposé le rap bisounours est tout gentil et toute séduction, mais vise le même objectif: la reconnaissance par le système. Les victoires de la siquemu, les disques d'or, le blé... Et hop on s'installe à Neuilly.


A la limite la première génération de rappeurs dans les années 90 qui ont été les premiers à défricher le terrain ont un certain mérite, le mérite d'avoir été les pionniers en France (même s'ils avaient pris pour modèle l'évolution commerciale du rap aux USA, et le prévisible succès en France).

Mais aujourd'hui quand je vois les clones de MC Solaar, ou les clones du ministère Amer, chacun faisant dans la surenchère soit de lèche soit de provoc pour essayer d'exister en rêvant des mêmes réussites financières que leurs aînés, je suis exaspéré.

MC Solaar c'était le rappeur gentil, le gentil noir, le bon négro bien sympathique, qui faisait des petites rimes intelligentes et marrantes, pas piquées des hannetons.


Le gentil rappeur musulman "modéré" VS tous les autres musulmans méchants extrémistes

Abd Al Malik le nouveau Mc Solaar, décidé à occuper le terrain du rappeur gentil, je ne le connais pas, mais quand je vois sa gueule de neurasthénique placardée dans le métro, il déclenche en moi des envies de baffes. Encore plus quand je l'entend parler à la télé, les rares fois que je la regarde (sur DailyMotion, parceque j'ai pas la télé, mais que je tiens quand même à regarder quelques rares émissions intéressantes comme "Ce Soir ou Jamais" la seule émission de débat à la télé).

J'avoue au passage que j'ai jamais entendu une seule de ses chansons. Je m'en fous, il est pour moi un symbole!!!

Donc dans ce climat d'islamophobie qui règne dans les médias, je considère que les musulmans qui se prétendent modérés, participent à renforcer ce climat. Parcequ'en se disant "modérés", ou se laissant présenter par les autres comme "modérés", ils véhiculent l'idée qu'eux étant l'exception, tout le reste des musulmans français est extrémiste... Ce racisme pernicieux est encore plus accentué quand ces musulmans "modérés" prétendent faire partie d'une secte à part dans l'Islam, genre les Soufis. Car cela induit que l'Islam en général, le sunnisme et le chiisme, est intégriste, à quelques rares sectes près qui représentent une minorité et pour qui c'est pas pareil. En quelque sorte, l'Islam des lumières, élitiste, ne concernant qu'une minorité de gens intelligents, propres sur eux et instruits, contre l'Islam des caves et des tournantes, moite, sale, dégueulasse et qui représente la majorité des pauvres d'esprits qu'est l'arabe moyen du coin.

Evidemment, c'est pas étonnant qu'on donne la parole à ces idiots utiles dans les médias, et à eux avant tout...

Au lieu de dire à la télé: Ben Laden n'existe pas, le 11 septembre est coup du Mossad/CIA/ISI (ce qui est la même chose), les attentats de Madrid et de Londres aussi, bref de dire la vérité (au risque de se faire taxer de musulman extrémiste pour le coup, histoire d'évacuer le débat), ils vont dire "oui mais l'Islam ce n'est pas que ça, ce n'est pas ma conception de l'Islam blabla" reconnaissant implicitement que ces attentats barbouzards sont le fait de musulmans (ce que personne n'a prouvé jusqu'à présent).

Au fait, est ce qu'on demande à tous les sionistes ou atlantistes qui passent leur vie à la télé s'ils sont modérés? Non, et pourtant ils sont tout sauf modérés... Mais un musulman qui veut passer à la télé, faut forcément qu'il crache sur les autres musulmans en se présentant comme à part, comme un gentil, un qui veut s'intégrer, un presque prêt à abandonner sa religion tellement il est modéré!

Bref, je préfère encore un rappeur gentil à la MC Solaar qui prenait ses pépètes, faisait du rap gentil mais ne mélangeait pas politique et religion à ses chansons sans savoir de quoi il en retourne.

Abd Al Malik, avec ses prétentions égocentriques de refonder le rap français montre son énorme suffisance... Que veut il? Il n'empêchera pas les groupes hardcores de chanter (et la plupart des groupes hardcores qui sont dans l'excès ne m'intéressent pas).

Pour qui se prend Abd Al Malik? Pour le parrain du rap français?

L'annonce de ce coup d'état dans le rap me fait peur néanmoins. Parce que si on peut pas faire un coup d'Etat dans le rap au sens propre, c'est à dire imposer aux autres groupes ce qu'ils doivent chanter, on peut par contre occupper à soi tout seul tout le terrain médiatique. Et donc obliger les autres à s'aligner...

Et là c'est la poignée de groupes de rap intelligents qui risquent de s'en prendre un coup (ceux qui ne font pas qu'éructer mais qui posent une analyse politique du monde et de la société, ceux qu'on entend peu, je ne les connais pas mais on me souffle à l'oreille qu'ils existent... et que si je ne les connais pas c'est normal car ils ne sont pas médiatisés, à part quand ils sont poursuivis par Sarkozy en justice...).

Rap Académy?

Parceque si Abd Al Malik ne parle pas dans le vide, c'est bien à une rapacadémisation du rap qu'on va assister... Qui a déjà commencé puisqu'on me dit que de nombreux rappeurs se sont déjà vendus à la Star Academy, confirmant par là qu'ils sont décidemment prêt à bouffer à tous les rateliers, du moment que ça paie.




Jeunes victimes d'Endemol


Parcequ'il faut m'expliquer la logique du parcous d'un ex-taulard délinquant fiché au grand banditisme crachant sa haine de la société à travers le rap, et qui finit 10 ans après à la Star Academy, au Rotary Club, et aux congrès de l'UMP (à part qu'au Rotary et à l'UMP ce sont aussi des voyous)?

Si même les anciens durs se laissent confortablement happer par le système, le rap va finir avec une cohorte de rappeurs tous taillés dans le même moule: tous gentils, de gentils musulmans c'est à dire qui ferment leur gueule, qui baissent les yeux, qui baisent les pieds de la France pour montrer qu'ils veulent s'intégrer (alors que quelqu'un d'intégré n'a aucun scrupule à critiquer ce qui ne va pas dans la société où il vit, il n'y a que les larbins qui disent Amen à tout). Pitié intégrez moi!

A la limite entre le "Pitié Intégrez moi", je préfère encore la tactique d'un Solaar malin qui a su séduire son monde en étant certes gentil mais pas servile, ou celle d'un ministère Amer qui a provoqué pour mieux se faire récupérer après. Non pas que ça volait très haut, mais on a jamais été aussi bas.

Entre ceux qui veulent baiser la France (au fait Villepin aussi était de cet avis là, d'après Frantz Olivier Giesbert, mais personne lui a fait de procès pour ça), et ceux qui sont prêt à donner leur cul à la France (en fait aux patrons de radios et de labels musicaux, c'est pas pareil) j'ose espérer que quelque part un rap intelligent existe.

Cismigiu: un sale réactionnaire qui n'a rien compris au rap et à Carlos

Car j'avoue j'y connais rien au rap, et je gueule par pure "réaction", je suis un peu réactionnaire par moment histoire de déconner, sur des sujets futiles généralement comme le rap, ou encore Carlos (article qui a fait des bulles...).

En fait, je pourrais éventuellement m'intéresser au rap, le jour où pourquoi pas, quelqu'un aura l'idée de mettre en musique les textes de Frantz Fanon!

C'est mon rêve: quand on voit la puissance des textes de Fanon, l'émotion qui se dégagent, la profondeur de la réflexion, on se dit que ce serait bien qu'un artiste mette ses textes en musique, un peu comme Léo Ferré avait mis les poêmes d'Aragon en musique. Léo Ferré, c'est un peu l'ancètre du rap français soit dit en passant...

Mais attention si quelqu'un reprend cette idée de mettre Fanon en musique: faites le bien, pas trop de remix, quelques instruments en arrière fond en léger accompagnement, voir juste un piano... Pas de Ouaich, ni de Yo, ni de scratch... Bon oubliez le rap pour adapter Fanon!

Le rap français: un malentendu qui a pour père Jacques Toubon

Parceque si je ne connais rien au rap, ma méfiance, voir mon rejet de cette musique a quand même une origine...

Je connaissais un peu le rap à l'époque Underground, quand personne n'écoutait à part les spécialistes, dès les années 80. Certains de mes amis étaient fans et je ne sais pas comment ils trouvaient des cassettes importées des US, et même parfois du Japon (haaaa le rap japonais des années 80...). A l'époque sur la scène française, le désert, à part quelques groupes comme NTM ou IAM... Moi je m'en foutais, à l'époque il n'y avait que les mathématiques et la physique qui m'intéressaient! Haaaa le théorème de Bolzano Weierstrass... la topologie... la physique quantique... que des trucs qui servent à rien dans la vraie vie mais qui paraissent tellement important quand on est jeune!


Père du rap français...


Donc à l'époque je me foutais du rap, mais d'un autre côté le rap était plutôt discret médiatiquement... donc le rap me foutait la paix!

Et subitement, dans la deuxième moitié des années 90 c'est l'explosion sur les radios! Les radios se mettaient à vomir du rap à n'en plus finir! J'avais beau changé de canal, du rap, du rap, toujours du rap! Toujours des histoires de bad boys, des histoires de prison, des histoires de cailles, de flics, de lascard, de fraiche... Qui donnaient une image complètement caricaturale et far west de la Banlieue!

Que se passait il? Les français s'étaient mis à aimer le rap? En voyant les jeunes du 16ème s'habiller en rappeur et se tailler le sourcil façon bad boy, c'était clair: la mode du rap battait son plein, poussée par les radios!

Pour quelle raison? La loi Toubon sur le quota de chansons françaises à la radio...

Les programmateurs de radio, plutôt que de repasser du Trénet ou du Piaf sont allés simplement piocher dans le vivier des rappeurs français, un style musical encore neuf et dont on allait artificiellement pousser la mode. Et en même temps c'était une façon de faire un gros bras d'honneur à Toubon: il voulait 40% de musique française? Et bien il aurait 40% de musique française issue de banlieue! Haha, j'avoue que c'était quand même fort! Pas sûr que Toubon ait passé sa loi s'il avait su...

En fait les rappeurs ont occuppé un vide, le vide de la chanson française contemporaine. Vide symbolisé par un Patrick Bruel à la voix de canard éraillé, qui pour payer ses parties de Poker eut la riche idée de piller (et de massacrer) le répertoire de la chanson française tombée dans le domaine public: comme ça pas de royalties à payer hinhin...

Le problème c'est que l'explosion du rap s'est pas fait de façon intelligente, ni pour de bonnes raisons, mais de façon opportune. Je pense pas qu'à l'époque où le rap français a explosé, ce style musical soit arrivé à maturité. Il copiait beaucoup trop le rap américain encore, notamment dans sa thématique du ghetto, qui était à 1000 lieues de la réalités des banlieues françaises.

D'ailleurs ceux qui ont su trouver un style un peu original sans casser des briques se sont bien distingués et se sont vus accorder des lauriers "d'artistes" ou de "poêtes" alors que je suis pas sûr que c'était toujours mérité (cf. Doc Gynecon).


Le rap une musique reproduisant les rapports sociaux de classes à la française: fabriquée à la chaine en banlieue par une cohorte de petites mains basanées la plupart sous payées rêvant de s'en sortir, pour finir par être consommée par la jeunesse dorée des beaux quartiers désireux de consommer du cliché sur la vie en banlieue: guns, danger, flics, embrouilles, haine... Chacun rêvant à la vie fantasmée de l'autre...


Et puis il y a eu des tas de côtés négatifs qui m'ont crispés à l'époque... Fréquentant un peu malgré moi les milieux les plus bourgeois (et même aristo) j'étais totalement abasourdi quand je voyais des petits gosses de riches s'habiller en rappeur et vouer une fascination pour les groupes de rap, avec des poster de Joey Starr dans leur chambre, à côté de leur ballon de basket et du poster de Michael Jordan. Ces jeunes blancs becs semblaient porter une fascination pour tout ce qui venait de la banlieue, tout ce qui était noir ou basané... Alors que dans le même temps il n'adressait pas vraiment la parole aux jeunes de banlieue qui fréquentaient les mêmes bancs qu'eux et qui en toute logique auraient dût être leurs héros...

Pire que ça en fait, j'étais totalement renversé quand ces petits jeunes du 16ème venaient m'expliquer à moi et avec aplomb c'était quoi la vraie vie dans la vraie banlieue: c'était comme dans le film "La Haine"... Du délire total ce film, qui n'a strictement rien à voir avec la banlieue! Ou alors une banlieue fantasmée dans la tête d'un jeune issue des milieux privilégiés comme Kassovitz. Pas étonnant que son fantasme de la banlieue ait correspondu aux fantasmes des jeunes du 16ème...


La hiérarchie ethnique au cinéma respectée: Cassel est devenue une star, Taghmaoui vivote en faisant des films pro-israéliens (Ô Jérusalem de l'innénanard Elie Chouraqui), et Koundé emballe des big macs dans un mac do à Gagny entre deux seconds rôles...



Evidemment inutile de vous dire que tout ces petits jeunes de l'époque ont aujourd'hui mis au placard leurs disques de rap, votent pour Sarkozy, bossent dans la finance de marché ou le consulting, et interdisent à leurs gosses de fréquenter des noirs ou des arabes.
Eux qui fumaient du shit ostensiblement en ce temps là, pour montrer qu'ils avaient pas peur et que c'étaient pas des fiottes, surveillent évidemment bien leurs gosses aujourd'hui pour pas qu'ils fassent la même chose (mais ils le feront en douce de leurs parents eux aussi pour montrer que, haha, eux aussi sont des rebelles et sont différents de leurs parents qui eux ont un balai dans le cul... le tout en travaillant quand même un minimum à l'école histoire d'avoir un bon boulot et plein de thunes derrière).


C'était eux, le public de ces groupes de rap... Eux qui achetaient du Mc Solaar, Doc Gyneco, NTM, IAM... Pas étonnant quand on voit ça de voir que Gynecon a fini par s'installer dans le 16ème ou Solaar à Neuilly. Plus prêt de leur public en somme... Faut dire que les crevards de banlieue ont pas beaucoup de pouvoir d'achat et préfèrent copier les disques plutôt que les acheter... les ingrats!



Doc Gynésarko


Le Rap comme la Starac: le miroir aux allouettes pour des générations de jeunes
Sauf que pour un Gynecon ou un Solaar qui ont eu la chance d'être là où il fallait au bon moment, il y a eu des tas de petits jeunes qui ont cru qu'ils pouvaient s'en sortir par le rap...

J'en connais personnellement de pas cons du tout qui ont foiré leurs études (médecine, ingénieur...) parcequ'ils avaient cédés aux sirènes d'un producteur foireux qui leur avait promis qu'il allait faire d'eux des stars... C'est sûr qu'entre se prendre la tête à étudier des matières chiantes et abstraites pour avoir un diplôme dans 5 à 10 ans, et rêver d'une carrière promise de rappeur avec fric, filles, et paillettes, beaucoup de jeunes de 18 ans auraient fait la connerie.

Evidemment comme dans tout milieu passionné, les jeunes se bousculant au portillon, il est pas difficile de trouver des gens prêt à travailler pour rien, c'est à dire à se faire exploiter avec le sourire dans l'espoir de se faire remarquer, sachant très bien que de toutes façons si t'es pas content y en a 20 qui serait prêt à tuer leur mère pour prendre ta place...

Tiens ce serait pas le principe de la Star Academy ça?
Tout se reboucle enfin!
En fait Rap français et Star Academy ça a toujours été kif kif, dans le fond, il est donc pas étonnant qu'on assiste aujourd'hui à une reprise en main du rap par la star du moment, Abd Al Malik, et à un retour aux fondamentaux du rap: "faites ce qui plait aux producteurs si vous voulez avoir une chance de percer". Et les producteurs ils ont dit aujourd'hui: finit le rap méchant. On va faire du rap gentil. Et ce sera Abd Al Malik le chef...


Bon après cette éruption de haine gratuite anti rap qui m'a bien défoulé, j'aimerais si certains d'entre vous s'y connaissent, qu'on me fasse découvrir des vrais rappeurs, avec un vrai discours intelligent, une vraie analyse politique du monde qui nous entoure, qui ne se posent pas en victimes, ne se vantent pas de leur succès féminin ou de leurs bagnoles, et ne baissent pas leurs frocs pour tenter de se faire inviter par Ruquier à la télé.


Fanon, un Ogre un vrai... Au delà du noir et du blanc, et farouchement engagé contre le colonialisme, héros de la guerre d'Algérie...

jeudi 17 janvier 2008

11 septembre, oligarques, mascarades électorales, guerres et dollars

Je réagis à cet article très intéressant des Ogres. Je le fais sur mon blog car mon message est long, et il sera sans doute plus confortable de le lire sur une page dédiée.

L'article reprend cette vidéo:



Cette émission date de 2002, qq mois avant l'invasion de l'Irak.

Depuis Christian Cotten et Smain Bedrouni ont été particulièrement ciblés, comissions rogatoires, procès etc. avec toujours en toile de fond les accusations d'antisémitisme.

Cotten est un personnage troublant: il dit des choses très vraies, de manière très théatrale, au risque de passer pour un fou, mais cela à l'avantage de marquer durablement les esprits. Peut être est ce une technique de communication destiné à imprimer mieux le message... C'est sur que dans cette émission c'est surtout son intervention et les quelques idées maitresses qu'il aura fait passer qui se seront le plus fait remarquer.
L'énigmatique Cotten

A plusieurs reprises dans le passé, Cotten avait annoncé sur son site web (politique de vie) des révélations fracassantes sur la vie politique française, capable de mettre à bas le régime... La dernière mise à jour de son site va en tout cas dans ce sens, mise à jour qui date de la veille d'un de ses procès, en septembre dernier... Depuis, son site n'est plus à jour... Comme je ne connais ce type ni d'Eve ni d'Adam, je ne peux en aucun cas juger de sa crédibilité. Mais ce qu'il dit en tout cas rejoint les analyses de beaucoup de personnes. Si quelqu'un a des nouvelles de ce bonhomme... Que devient il? A t'il été enlevé par des extra-terrestres?

En tout cas cette émission de 2002 est intéressante: à cette époque, il était encore possible pour Ardisson d'inviter Meyssan et de lui laisser 20 minutes à une heure de grande écoute pour expliquer ses thèses.

Depuis, je doute que ce genre d'émission se soit reproduite, la dictature de la pensée unique a rectifié le tir. Et ils n'ont pas lésiné sur les moyens pour casser Meyssan, et tout ceux qui contestent la version officielle sur le 11 septembre alors que toutes les diplomaties sont au courant de la vérité.

La vérité officielle et la vérité tout court: on ne donne pas à manger de la soupe aux cochons

En 91 lors de l'attaque de l'Irak, je cotoyais un fils de diplomate dont le père travaillait dans une ambassade. Il m'avait annoncé texto que la guerre avait été décidé en avance par les ricains, et que Saddam s'était fait piéger en envahissant le Koweit après avoir reçu le feu vert des USA.

Durant toutes les années 90, chaque fois que j'ai exposé ce fait dans des discussions ou débat sur la guerre du Golfe, j'ai été traité de fou ou de menteur. Les gens avaient besoin de croire que la guerre du Golfe était une guerre juste (d'autant que la France y avait participé). Reconnaitre que les médias se foutaient d'eux étaient trop dur. C'était reconnaitre qu'on vivait dans le mensonge, et remettre en cause toutes les idées confortables qu'on tient pour acquis... C'est sortir de l'illusion et peut être se voir obligé d'agir... Trop dur pour la plupart des gens... Voilà pourquoi toute la propagande sur les guerres scélérates passait facilement dans les années 90: l'Irak, la Yougoslavie, l'Algérie...

Donc personne ne voulait croire que Saddam avait été piégé par les ricains...

En 2001, quelques mois avant le 11 septembre, Jean-Pierre Chevènement le confirmera pourtant lors d'une audition parlementaire à l'Assemblée Nationale (procès verbal accessible sur le site de l'assemblée nationale). Il devait s'exprimer dans le cadre d'une enquête sur de mystérieuses maladies dont étaient victimes les militaires intervenus en Irak (division Daguet), vraisemblablement malade de tout l'uranium appauvri ingéré. Il a alors balancé pas mal de choses sur cette guerre, et a pour la première fois à ma connaissance expliqué pourquoi il avait démissioné de son poste de Ministre de la Défense lors de la guerre du Golfe...

Tout ça pour dire qu'il y a la vérité connue au sein de toutes les diplomaties, mais que le rapport de force économique et militaire impose de museler, et la vérité pour le grand public. On ne donne pas à manger de la soupe aux cochons.


Guerre secrète entre la France et Israël en Afrique et au Liban


Par exemple, bien que MAM et Chirac aient été en guerre larvée en Afrique et au Proche-Orient contre Israel (en Côte d'Ivoire et au Liban notamment), jamais les médias n'ont filtré ces faits (à part Meyssan très proche des milieux gaullistes depuis le 11 septembre, alors qu'il est de gauche à la base, et ex-protégé de Chirac qui se servait de lui comme d'un moyen pratique pour fuiter des informations hors des filières diplomatiques sans se mouiller, mais tout les politiques font ça, surtout depuis Internet).

De même, dans le monde entier, tout le monde a conscience du problème américain, et tout le monde espère qu'ils vont se planter, sauf que comme personne ne peut les défier ouvertement au niveau militaire, tout ce que le monde peut espérer c'est que l'embourbement militaire ruine leur économie...

Embourbement américain en Irak et déclin du dollars
Dollars On Fire

D'ailleurs ils sont bien mals: après l'embourbement au VietNam, ils avaient inventé le hold up financier du siècle, l'abandon de l'étalon-Or, et la mise en place d'un dollars adossé au pétrole (ils ont donc sciemment provoqué les crises pétrolière pour soutenir le dollars, et le pétrole n'aura jamais mieux mérité son surnom d'Or Noir).

Aujourd'hui que même les monarchies pétrolières commencent à douter du dollars (la Syrie, le Koweit l'ont remplacé par l'Euro, les Emirats y réflechissent de plus en plus), que vont ils faire?

Ils sont coincés et ils n'ont pas le choix: s'ils veulent continuer à imposer le règlement du pétrole en Dollars, il leur faut absolument et rapidement mettre la main sur les réserves iraniennes.

Et peu importe que la production iranienne, comme la production irakienne chute. Au contraire même, cela leur permet de mettre en réserve le pétrole pour plus tard. Le but n'est pas de pomper le pétrole, mais d'empêcher que les ventes de pétroles se fassent en une autre devise que le dollars...

L'Irak a failli s'y mettre, Saddam avait commencé, l'Iran l'a fait, plus une goutte de pétrole iranien n'est vendue en dollars, la Russie diversifie de plus en plus, et va bientôt exiger d'être réglé en roubles, ce qui fera du rouble une monnaie de référence et va booster l'économie russe (qui a bien plus de potentiel que l'économie US: ils ont un immense territoire, et d'immenses ressources, leur plus gros problème est leur démographie).

Si cette tendance à abandonner le dollars se propage, les américains sont très mals... Ils ne comptent plus que sur les Saoudiens, qui pour l'instant leurs sont indéfectiblement liés car les américains font la loi en Arabie Saoudite et n'ont pas hésité à tuer de nombreux princes saoudiens dans le passé, donc on peut dire que parmi les Saoud, une partie est complice, comme le prince Bin Sultan, patron des services secrets saoudiens et collaborateurs des USA et Israel, tandis que l'autre partie de la famille Saoud est prise en otage et menacée de mort, c'est le cas semble t'il du roi Abdallah actuel, très critique vis-à-vis d'Israel et pas forcément pour la guerre avec l'Iran... D'ailleurs à ce sujet je manque d'infos et de pistes, et je fais appel aux lecteurs pour qu'ils m'envoient des infos afin que j'ai une meilleure vision de ce qui se passe en Arabie Saoudite.

Bref, il est urgent pour les US d'endiguer cette tendance à l'éviction du dollars.

Attaquer l'Iran pour sauver le dollars

C'est en partie fait avec la mise sous cloche du pétrole irakien. Cela va vraisemblablement se faire avec l'Iran, encore que je me demande comment ils vont s'y prendre... A moins d'une invasion et de la mise en place d'un gouvernement fantoche... Pas de solutions!

Ils peuvent toujours essayer d'Algériser l'Iran: pousser le pays à une fausse guerre civile en instrumentalisant des terroristes et en imposant leur propre faction au sein du pouvoi iranien en faisant un coup d'état invisible... Comme en Algérie où les généraux se sont servi des "terroristes" pour imposer leur dictature sans que cela se voit trop.

Mais l'Iran n'est pas l'Algérie: pour l'instant le régime iranien a toujours réussi à contenir les tentatives de déstabilisation américaines via le terrorisme...

Cela sera donc difficile pour les américains d'atteindre leurs objectifs en Iran.

A moins que le but soit de tout détruire pour ensuite proposer une aide à la reconstruction en dollars... et dans ce cas l'Iran sera dans l'obligation de revendre son pétrole en dollars... Mais ils peuvent aussi faire le choix draconien de refuser, surtout que des bombardements massifs risquent de renforcer les durs du régime iranien...

On a vu dans le cas de l'embourbement américain en Irak que les plans américains ne se déroulaient pas toujours comme prévu.

C'est d'ailleurs heureux que les américains se trompent et soient confrontés à des échecs cuisants, comme au VietNam (malgré le coût terrible pour les vietnamiens, car une armée américaine mis en situation d'échec est une armée qui détruit tout!), car cela contient un minimum leur arrogance.

Cela dit, les enjeux actuels au sein de l'establishment américain sont: comment prolonger la politique impérialiste des USA?

La dictature cachée des USA: cartel d'oligarques, simulacre de démocratie, et rivalités internes au sein de l'establishment
Qui dirige vraiment l'Amérique?

J'expose mon point de vue sur les USA: c'est une dictature, démocratique en façade. Les candidats, les politiques, sont tous choisis par l'establishment: c'est à dire le cartel des banquiers et industriels du pétrole et de l'armement qui décide de la politique américaine.

C'est une oligarchie dans le sens qu'un cartel, une poignée d'individus se partagent le pouvoir.

La vie politique n'est qu'une mascarade destinée à maintenir dans l'illusion le citoyen moyen américain, qui de toutes façons est tellement démobilisé qu'il est aussi celui qui vote le moins dans le monde.

Il ne faut pas croire pour autant que les oligarques soient tous d'accords entre eux.

Rien n'est plus faux!

En fait, comme les Rois à l'époque féodales, ils entretiennent entre eux des rapports ambivalents de concurrence et de collaboration. Rien n'est plus impitoyable qu'un oligarque face à un autre oligarque. Qu'on en vienne à perdre son pouvoir et son statut, qu'on se fera immédiatement piétiner par les autres qui se feront un plaisir de se déchirer vos restes.

Il semble donc qu'aujourd'hui plusieurs factions se disputent aux USA concernant la marche à suivre lors du prochain mandat présidentiel.

Il y a plus particulièrement les réalistes, et les néo-conservateurs.

La tendance dans le rapport de force entre réalistes et néo-conservateurs s'est très fortement inversée depuis le début des années 2000.

Le retour en grâce des "réalistes", le recul des néocons

Aujourd'hui les néoconservateurs se cherchent de nouveaux points de chute, tentent de se distinguer de Georges Bush, pour lui faire porter le chapeau de leurs échecs, et certains se sont même repositionnés "à gauche" leur tendance d'origine puisqu'en majorité les néoconservateurs sont d'anciens trotskystes.

Entre parenthèse, cette propension des trotskystes à trahir les idéaux de gauche pour se mettre du côté du manche et appliquer des politiques d'extrème droite pro-israélienne les plus dures (on l'a vu en France dans le passé avec Jospin ou Dray dans une moindre mesure) prouve que ce mouvement n'est qu'une vaste escroquerie. En politique il faut juger sur les actes et non pas les discours, et les actes de ces "trotskystes" sont on ne peut plus éloquents: ultra libéral, pro-israélien, va-t'en-guerre... D'ailleurs les néonconservateurs français sont tous aussi d'anciens gauchistes: l'innénérable Kouchner, mais aussi Gluksman, Brukner et la bande de pigoufs passé de la néo philosophie au néo-conservatisme ont tous signé dès 1997 le PNAC (project for a new american century) profession de foi des néoconservateurs, qui annonçaient clairement la couleur: hyperimpérialisme militaire américain, attaque de l'Irak, remodelage du moyen orient, soutien inconditionnel à Israel...

Mais revenons à l'Establishment américain: face aux néoconservateurs discrédités, les réalistes reviennent en force:

- Kissinger, l'architecte de la guerre du VietNam, qui y a aussi mis fin des années après quand c'était définitivement foutu, et qui a empoché au passage un prix nobel de la paix, un comble pour un tel boucher! Kissinger soutient le républicain Mac Cain.
Kissinger: Prix Nobel de la Guerre

- Brezinsky, l'architecte de l'embourbement Soviétique en Afghanistan, qui a armé et financé Al Quaida et Ben Laden, à l'époque alliés des américains contre les soviétiques, et qui serviront aussi sous Reagan. Brezinsky soutient Barak Obama.
Brezinsky: un dur malin.

- Madeleine Albright, la mamie qui estimait que la mort d'un million et demi d'Irakiens dont plus de 500 000 enfants de moins de 5 ans à cause de l'embargo valait le coup. Elle soutient Hilarry Clinton (évidemment).
Madeleine Albright: mamie génocide des enfants d'Irak.

Les réalistes plus dangereux que les néocons, car plus machiavéliques

Il ne faut pas croire que les réalistes sont moins dangereux que les néocons.

Ils sont au contraire plus dangereux selon moi.
Une belle tête de vainqueur...

Les néocons comme leur nom l'indique, sont cons: ils croient à leur propre propagande sur des guerres facilement gagnées, et une population irakienne qui les accueillent avec des colliers de fleurs.

L'avantage des néocons, c'est qu'ils ont sucé le sang de l'amérique jusqu'au bout pour soutenir les intérêts d'Israel, et du lobby militaro-industriel.

Ils ont ruiné l'économie US, et surtout ruiné l'image des USA à l'étranger.

Ils ont en fait eu comme mérite de révéler le vrai visage de l'amérique...
Le croque monstre show...

Les réalistes eux, se sont toujours arrangés pour donner l'apparence du droit et de la morale à leurs actes.

Autant que possible, les réalistes préfèrent limiter le recours à l'intervention militaire, ou alors ils bombardent, mais évitent de maintenir une armée d'occupation, car une armée d'occupation coûte cher, sape la crédibilité politique, sape le moral du pays occuppant, et oblige à se salir so-même les mains.

La méthode préférée des réalistes est de faire faire le sale boulot par des dictateurs, de manière à ce que eux gardent les mains propres.

Personne n'ira dénoncer le fait que tel dictateur commet des atrocités que parcequ'il est soutenu par les américains... Ce que le public voit, ce sont des noirs qui tuent des noirs, des arabes qui tuent des arabes... Personne ne voit qui sont les vrais donneurs d'ordre.

Cela coûte beaucoup moins cher sur tous les plans: financier, politique...

Le retour de Bénazir Bhutto au Pakistan, et son assassinat, peuvent être vu comme des signes de la lutte politique entre réalistes et néoconservateurs (je ne les ai pas cité, mais on les connait tous: Richard Perl, Paul Wolfowitz, Dov Zakheim, Daniel Pipes, Eliot Abrams...).

Si Bhutto avait été mise en place et élu, j'en aurais personnellement conclu que cela annonçait une victoire des démocrates aux USA.

Observer le remue ménage dans les dictatures amies des USA pour anticiper les résultats de la prochaine présidentielle US

En effet, pour anticiper le résultat des élections américaines, le mieux selon moi est d'étudier la configuration des dictateurs et pseudo démocrates amis des américains. Aucune élection américaine n'a lieu sans une reconfiguration au niveau de la constellation des caniches américains. Si rien ne change, c'est qu'il va y avoir une réelection, ou une continuité politique. Si par contre il y a du changement notable, par exemple si des "colombes" sont remplacés par des "durs", on peut en conclure que les changements politiques internes aux USA vont aller dans ce sens. A l'inverse, si des durs sont remplacés par des colombes, on peut conclure un "adoucissement" de la politique américaine, donc vraisemblablement une victoire des démocrates.

L'arrivée de Bhutto m'avait donc permis d'anticiper un repositionnement vers les démocrates aux USA, mais son assassinat me font penser que tout n'est pas joué, et que les factions continuent de lutter au sein de l'oligarchie mondiale.

Il faudra être très attentifs sur ce qui va se passer dans les mois qui viennent...

Autre signe d'une lutte de pouvoir intestine au sein des Oligarques, le fameux rapport des services secrets US qui annoncent que l'Iran a cessé tout programme militaire nucléaire en 2003.

Ce rapport ressemble fort à un compromis entre réalistes et néoconservateurs...

Car d'un côté il ferme la voie à une attaque prochaine de l'Iran sous le prétexte fallacieux du nucléaire. De l'autre côté il affirme que malgré tout l'Iran avait un programme nucléaire jusqu'en 2003 (ce que russes et iraniens démentent), donnant une perche aux néocons pour attaquer un peu plus tard (sous prétexte mensonger de réactivation de ce programme par exemple).

Car pour les réalistes l'urgence est claire: il faut recentrer la politique américaine, redorer le blason "démocratique" des USA mis à mal ces 10 dernières années, et sauver l'économie américaine qui est en train de couler.

Pour les néocons, dont la préoccupation principale est de servir Israel plus que les USA, l'urgence est de profiter du régime belliqueux de Bush pour pousser encore plus loin la logique de la guerre.

Selon eux, ce n'est pas moins de guerre qu'il faut pour sauver le dollars et l'économie américaine mise à mal, mais au contraire plus de guerre, pousser la logique du chaos jusqu'au bout, et imposer le dollars par force.

Effectivement si leurs plans de mettre rapidement et facilement l'Iran en coupe réglée fonctionne, alors le dollars est sauvée et l'économie US repart pour 25 ans... Mais vu ce qui s'est passé en Irak, on peut douter que l'Iran se laisse faire aussi facilement, et au contraire, un mouvement inconsidéré peut définitivement précipiter la chute de l'économie US...

En fait ce que préconisent les néocons c'est de jouer le tout pour le tout et de s'emparer de toute la zone du moyen orient, Iran compris (et vraisemblablement aussi Pakistan par la suite, voir peut être avant qui sait). Si l'Irak est un échec selon eux, c'est qu'on a pas su faire barrage à l'Iran qui du coup en a profité pour déployer ses billes... Régler le compte à l'Iran c'est régler du même coup les problèmes en Irak.

Raisonnement typique de néocons, basé sur ce proverbe rabbinique en vogue en Israel: "quand la force ne marche pas, il faut employer encore plus de force".

Personnellement je ne sais qui sont les pires entre les néocons et les réalistes.

Une "colombe" qui génocide une population et fait plus de morts civils tout en se parant du manteau de la vertue et en dopant son économie, vaut-elle mieux qu'un "faucon" qui tue ouvertement, mais se heurte à la résistance, discrédite son pays et ruine son économie?

La colombe Albright avait fait plus de morts en Irak durant les années 90 à cause de la famine et de l'embargo sur les médicaments, que l'invasion américaine des néoconservateurs... Et au moins face à une invasion le peuple sait ce qu'il a à faire, il résiste... De plus l'embargo mortifère d'Albright n'avait rien coûté aux américains, tandis que l'invasion des néoconservateurs a ruiné l'amérique à tout points de vue...

Une victoire des "modérés" aux USA ne voudra donc pas dire moins de morts et d'injustices dans les pays du Sud, cela voudra simplement dire une plus grande habileté et une plus grande hypocrisie dans la façon dont on commet ces morts et ces injustices.

De toutes façons, si l'on écoute les démocrates, il est écrit que les iraniens vont morfler...

Si le couple des deux folles mortifères Clinton-Albright remporte les élections, on peut prévoir un embargo anti iranien qui causera de sévères supplices à la population (rappellons nous toujours du million et demi de morts irakiens de l'embargo, chiffres de l'ONU).

Dans ce cas je préfère encore une guerre ouverte contre l'Iran, qui laissera la possibilité à ce pays de résister et se défendre par les armes, malgré la différence de puissance, et qui a de bonnes chances de précipiter la ruine des USA...

En tout cas dans les mois qui viennent, observons bien la configuration internationale, et le redéploiement éventuels de dictateurs ou pseudos-démocrates US, c'est ce qui nous permettra d'anticiper le mieux qui remportera les présidentielles US.

Carlos est mort... On regrettera tous ses blagues racistes sur les noirs et les arabes.


Carlos est mort on l'a appris ce matin.

C'est une grande perte pour l'humour raciste français.

On regrettera tous ses blagues néonazies du genre: "qu'est ce qui sépare l'homme de l'animal? réponse: la méditerrannée". Je vous épargne le reste.

Carlos c'est l'archétype du gros branleur fils à papa (ou plutôt fils à maman), qui aura réussi toute sa vie à vivre grassement sans rien foutre, en se démerdant de toutes les manières possibles pour capter le plus de pognon sans travailler, et ainsi passer son temps en boites de nuit à faire le beau, sniffer de la coke et à tringler les pétasses. C'est ce mode de vie qui l'aura sans doute achevé avant l'âge.

Les articles de presse ne nous disent pas s'il est mort d'une overdose, d'une cyrrhose ou du Sida, on nous dit juste qu'il est mort d'un cancer fulgurant.

Ce billet se veut un hommage à la mémoire de Carlos, crevard mondain qui aura su tromper la jet set pendant plus de 40 ans. Jamais une fête sans que Carlos n'y soit. Jo l'incruste c'était un nabot face à Carlos... Pour un mec du show biz qui n'avait plus eu aucun succès depuis le début des années 80, c'était vraiment un exploit de malgré tout continuer à être un incontournable de la Jet Set, quand on sait comment sont traités les ringards et les has been dans ce milieu.

Ringard et has been, Carlos l'était, mais il était aussi toujours partant pour une partouze ou une fête, bon pied bon oeil malgré son surpoids, et sa ringardise ne semblait pas le géner, ce qui peut expliquer qu'il ait autant durer dans ce milieu.

Espérons pour son dealer qu'il ait eu la présence d'esprit de régler son ardoise avant d'avoir passer l'arme à gauche.

On ne se fout pas de la gueule de quelqu'un qui vient de mourir?

Au nom de quoi?

Les centaines de milliers de morts en Irak tout le monde s'en tamponne, mais eux ne sont pas des personalités de la jet set... Il n'y a guère que la mort de Saddam, un people à sa manière qui aura attiré l'attention des médias, mais là sans le moindre respect pour sa mort à lui.

Ok je compare Carlos à un dictateur ou à des anonymes, et alors? Carlos devrait avoir un traitement de faveur parceque c'est un people? Est ce que sa mort excuse ses livres de blagues racistes? Est ce que la mort de quelqu'un efface ses torts? Dans ce cas la mort de Saddam excuse ses torts... Celle de Hitler aussi alors...

Je n'aurais certainement pas eu l'occasion de dire ce que je pensais de l'insignifiant Carlos avant aujourd'hui. Quand ses livres racistes ont été publiés, avec force promo à la télévision, je n'avais pas encore de blog. Sa mort me donne l'occasion de parler de lui.

Je devrais peut être attendre quelques semaines avant de sortir ce billet, le temps que l'affaire se tasse?

Non, parceque demain comme hier, tout le monde se foutra qu'on évoque Carlos...

Alors comme c'est sans doute aujourd'hui à l'occasion de sa mort que les gens s'intéresseront à lui pour la dernière fois, j'en profite pour glisser subrepticement cette petite crotte de nez dans son cercueil.


Je sais, je suis un salaud!