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lundi 8 octobre 2007

L'Etat policier avance: des drones pour surveiller les cités, comme dans la bande de Gaza



Hahaha! Je me marre!

Dans mon dernier article je parlais des enjeux cachés du débat sur les tests ADN, en émettant l'hypothèse qu'un des buts du débat, était de faire admettre à la populace la nécessité et l'intérêt de procéder à des fichages et des contrôles ADN de grande ampleur.

C'est connu: on prétend vouloir lutter contre la criminalité pour imposer des mesures qui finalement s'abattent sur tous les citoyens les privant peu à peu d'un peu plus de liberté.

Ainsi, le fichage génétique des pédophiles s'est généralisé, à tel point qu'un simple refus d'obtempérer à un contrôle d'identité (ce qui parfois signifie simplement qu'on a osé adresser la parole au policier alors qu'il n'était pas d'humeur) peut nous mener au poste et au prélèvement de salive, donc au fichage.



Méthode américaine après tout: je ne sais pas si ce qu'on voit dans les séries est vrai, mais on voit souvent les flics se connecter à des bases de données et voir n'importe quel citoyen fiché avec sa photo souvent pour un simple excès de vitesse...

Enfin bref, l'insistance avec laquelle on nous enfonce dans le crâne la nécessité et le bien fondé de ces contrôles ADN a pour but à terme de tous nous ficher bien entendu!

Bienvenue à Gattacca!

Et bien cette vision pessimiste et conspirationniste (mais que je pense réaliste) de notre société est en train de se confirmer avec le projet de déployer des drones pour surveiller les cités! Entendu à la radio ce matin, avec un débat entre le maire de Bondy et un flic "David Barrabas" ou un nom biblique comme ça, très remonté contre les jeunes de cité qui lancent des machines à laver depuis le 20ème étage (un mythe selon le maire de Bondy).

D'ailleurs il y avait eu un précédent le 14 juillet 2006... A titre expérimental! Au dessus du 9-3!

Ambiance Gaza, quand les enfants sont réveillés la nuit par le bruit terrifiant des drones! Et oui: les ingénieurs israéliens ont amélioré le dispositif non pas pour le rendre furtif et silencieux, mais au contraire pour créer une atmosphère de menace et de surveillance afin de rendre fou les palestiniens.

Il n'y a que dans les territoires occupés que les drones sont utilisés pour des missions policières à ma connaissance... Je n'ai jamais entendu parler d'une telle utilisation ailleurs, surtout pas en Europe. Même dans l'Amérique de Bush je n'en ai pas entendu parler, et pourtant la liberté chérie des américains a bien été rogné au nom de la lutte contre le terrorisme...

Donc en dehors des territoires occupés, il n'y a que dans les zones de guerre, en Afghanistan ou en Irak, ou dans les zones cibles pour des prochaines guerres, Syrie, Liban et Iran, que des drones sont utilisés.

Soit pour l'espionnage, leur utilisation première, soit pour l'assassinat ciblé. Les drones sont armés d'un système d'armement miniaturisé dans ce cas. On peut même imaginer des drones kamikazes qui se font péter arrivés à destination...

Et donc voilà comment on trompe son monde en jouant encore une fois sur le racisme latent des gens (saviez vous que l'ONU a épinglé la France pour son racisme qu'elle considère comme institutionalisé, les études indépendantes de l'ONU ayant tendance à montrer que le plafond de verre est généralisé, et que comparativement à de nombreux pays développé, un bougnoule ou un négro issu des cités a plus de mal à s'en sortir, y compris avec des diplômes supérieurs, ce qui dénote une ségrégation qui ne dit pas son nom).



Et ben oui: les bougnoules et les négros des cités ont bon dos! Demain les drones poursuivront votre véhicule pour le moindre excès de vitesse!

Vous êtes déjà suivi par vos paiements carte bleu, par votre téléphone portable (triangulation du signal qui donne une précision de moins de 100 mètres dans des zones urbaines à forte densité de bornes-relais), demain par votre ADN, et en plus de ça, caméras partout et maintenant drones!

Fermez vos gueules, c'est pour votre bien!

Je ne parle pas du flicage de l'internet qui est bien réel depuis la LEN2, qui punit d'une forte amende (plusieurs dizaines de milliers d'euros) toute publication de photos ou de vidéos sur internet d'un évènnement public si on est pas habilité (carte de presse).

Et oui, pendant les manifestations étudiantes l'an dernier, des internautes suspicieux avaient "tracés" des casseurs avec l'appareil photo-vidéo de leurs téléphones portables...

On voyait des casseurs habillés en djeun'z, cagoulés et avec des dégaines de racaille, sous entendu arabe de cité, lancer des pavés, casser des vitrines, fracasser des pare-brises de bagnoles...

Et peu de temps après ces mêmes casseurs de l'autre côté des barrières policières, en train de gentiment discuter avec les CRS...








Les flics infiltrees dans la manif anti-cpe paris 28.3.06
envoyé par creaminal2001


Et encore un peu après, on voyait les casseurs interpeller des djeun'z, des vrais ceux-là...


Bref, ça fait mauvais genre...

D'autres images avaient fait mauvais genre: comparé aux images diffusées par l'ORTF1 et l'ORTFrance2-3, les images prises par les passants à la gare du nord dénotaient complètement...

On nous avait dit que des hordes de casseurs s'étaient acharnés contre des vitrines: en fait les images citoyennes (non diffusées dans les médias) avaient montré un mec isolé, visage masqué, qui agissait seul et qui n'avait rien à voir avec les gens qui l'entouraient, dont certains l'encourageaient verbalement, mais dont pas mal d'autres lui demandait d'arrêter... Un provocateur?

On sait que certains lascars "fichés" des cités, qui agissent comme indicateurs régulièrement (méthode classique, on les amène au poste pour une raison ou une autre, et au lieu d'une garde à vue ils vont faire leur rapport), sont également "rémunérés" pour aller casser des manifs, ou aller casser des vitrines, surtout si y a des caméras... La chronologie des évènements garde du nord d'ailleurs laissent bien croire qu'il s'agissait d'un coup monté (l'altercation qui avait soit disant mené aux émeutes avait eu lieu plusieurs heures avec qu'il y ait une curieuse convergence de plusieurs dizaines de jeunes cagoulés, qui semblait redoutablement synchrones).

Enfin bref, tout ça et en plus les informations sorties en Allemagne sur le fait que les émeutes en banlieue en 2005 aient été manipulés par des agents israéliens en douce, qui apparaitront officiellement comme conseillers à la sécurité de Sarkozy (rappellez vous l'histoire du garage remplis de coktails molotov prêts à l'emploi: il s'agirait d'une barbouzerie), tout ça me fait dire que ça fait plus de 5 ans que les médias nous bassinent avec l'insécurité pour tout justifier!

Comme j'ai conclus dans l'article précédent, tant pis pour les français, ils sont victimes de leurs propres vices...

Tout le monde se fout de ces histoires d'ADN ou de drones parceque c'est censé s'appliquer aux bougnoules et aux négros, mais au final c'est tout le monde qui l'aura dans le fion...

Et si ce que dit l'ONU est vrai, de toutes façons il semble que la situation ne peut pas beaucoup être pire pour les gens des cités, qui dans leur majorité ne sont ni des délinquants et encore moins des terroristes. Ils sont déjà bouclés dans leurs HLM insalubres avec aucun espoir de quitter la grisaille, faute d'opportunités, alors on peut rajouter des caméras et des drones...

P.S: pour en revenir sur la technologie des drones, une petite précision. Pour l'instant les drones sont de la taille de modèles réduits d'avions, pilotés par liaison satelitte. Mais l'avenir est aux drones de la taille d'un insecte. Les lois de la mécanique des fluides sont différentes à cette échelle, en gros on ne doit pas s'inspirer du vol des oiseaux, mais de celui des insectes. La libellule est particulièrement étudiée, elle vole de manière très stable et peut faire du surplace.
Avec les nanotechnologie, on peut imaginer demain des drones de la taille d'un moustique, et consommant très peu d'énergie, donc avec une autonomie relativement intéressante. Ces drones pourraient faire de l'espionnage, ou tout simplement transporter du poison... Excellent pour éliminer un opposant!

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Cismigu, merci pour tes analyses et infos qui sont toujours interessantes. Merci pour ton boulot qui j"espere profite a beaucoup d"autres. Oui, il faut denoncer partout l"etat policier dans lequel la France s"enfonce. Le probleme, c"est que cela se fait par etape et donc, nous amene a nous habituer progresivement...

Sinon, je suis un peu etonnee qu"en bas de ton blog des petits encarts publicitaires ramenent a des communications telephoniques bon marche vers Israel ou a la vente d"appartements pour nouveaux migrants ! Quant on sait que la plupart du temps, ils sont construits dans les territoires palestiniens, comment penser leur faire de la pub ?

Cismigiu a dit…

Salut anonyme: pour la pub, c'est le système automatique google... j'y peux rien, c'est basé sur les mots clés! Et comme Israel apparait souvent dans ma page, ça affiche des pubs pour Israel. Faudrait que je trouve un nom de code... En faisant une faute d'orthographe par exemple... Sur certains blogs je l'ai vu écrit Yisrael, je vais voir si ça arrive à tromper les robots google.

Et puis je ne crois pas leur faire de pub, ça m'étonnerait que l'un de mes lecteurs se décide à se payer une maison dans les territoires occuppés.

Au contraire même, le fait que leurs pubs s'affichent dans des blogs antisionistes leur fait perdre du fric plus qu'autre chose, car si un internaute clique, ils reversent de l'argent à google.

Un peu comme quand l'UMP faisait de la pub sur google, et que les partisans d'extrème gauche cliquaient comme des fous pour faire dépenser du fric dans le vide à l'UMP...

Sinon pour revenir sur ce que tu diais au début du message:

Sarkozy applique en permanence les deux techniques de base de la manipulation.

On appelle ça "la porte au nez" et "le pied dans la porte".

Ce sont des techniques formalisés par les vendeurs de porte à porte, sans doute le métier commercial le plus agressif, le moins scrupuleux, et le moins recommandable.

J'ai connu des professionnels dans ce domaine, ils m'expliquaient comment ils terrorisaient les vieilles grand mères pour leur vendre des portes blindées hyper chère et totalement inefficaces...

Les méthodes de Sarkozy sont donc classiques:

- utiliser la peur pour créer un climat propice pour faire passer ses mesures

- faire de la provocation pour empêcher le débat sur les vraies questions, et le cas échéant apparaitre comme un homme du compromis, alors que ce qu'il concède il s'en fout royalement depuis le début

- habituer progressivement les citoyens à plus de sécuritaire et moins de liberté en rognant peu à peu et toujours avec de bonnes raisons les libertés individuelles et collectives

etc etc etc

Anonyme a dit…

Denver un peu d'info cismi


La laïcité et l'Islamisme dans le Monde Arabe


Replacée dans le contexte historique, la laïcité, dans le leadership politique au sein du Monde Arabe, a eu une durée de vie très brève.
C'était devenu un courant politique majeur pendant quelques dizaines d'années au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle, et aujourd'hui il est en passe de s'écrouler complètement au sein des mouvements politiques qui luttent pour l'indépendance et le développement dans la région.


Par Sukant Chandan
Article de Sukant Chandan, journaliste et analyste politique indépendant, publié par Palestine Chronicle, le 4 octobre 2007.




Plusieurs leaders islamiques ont représenté pour les Arabes la principale inspiration politique pour leurs mouvements de libération.

Salahuddin al-Ayooub, plus connu sous le nom de Saladin, qui a libéré Jérusalem des Croisés au douzième siècle, est probablement le leader islamique le plus connu à l’extérieur de la région.

La légitimité de Saladin reste une profonde source d’inspiration pour les Arabes, spécialement pour les radicaux islamistes qui ne voient pas seulement un parallèle avec les invasions militaires et les occupations contemporaines, mais qui utilisent directement cette histoire lors de leur mobilisation politique au sein de leur lutte contre ceux qu’ils considèrent comme des Croisés modernes.

Plus récemment, l’islam politique a été au premier rang de la lutte contre le colonialisme au cours du 20ème siècle. Il y a de nombreux exemples de mouvements et de responsables dans chaque pays arabe, mais parmi les plus connus, on peut citer Sheikh Izz al-Din Qassam, qui a donné son nom à la branche armée du Hamas.

Sheikh al-Qassam a été tué par les colons britanniques en Palestine au cours d’une confrontation armée ; sa mort a été l’étincelle de ce que certains désignent comme la première Intifada palestinienne de 1936 à 1939.

En Iraq, les Islamistes chiites se sont unis avec leurs homologues sunnites contre le colonialisme britannique en 1920 dans un soulèvement populaire, qui donne son nom à l’un des plus importants groupes actuels d’insurgés islamiques en Iraq : "Les Brigades de la Révolution de 1920".

L’islamisme chiite en Iraq peut être aussi relié à l’émergence du Hezbollah libanais. Des érudits islamistes chiites, tels que Fadlallah, un maître très important du chiisme radical basé au Liban ayant des liens très étroits avec le Hezbollah, ont émigré au Liban à partir des centres religieux d’Iraq et d’Iran.

Sur le plan théorique, ce sont les idées de Muhammad Abdu and Al-Afghani au cours du 19ème siècle, et plus anciennement celles d’Ibn-Tammiyah au 14ème siècle qui ont le plus contribué à l’idéologie islamiste.

Alors que c'est la propre histoire de la région qui a eu le plus d’influence sur l’Islamisme moderne, faisant de celui-ci une partie intégrante de l’identité politique des peuples et des luttes, ce sont, au contraire, les influences politiques et culturelles européennes, extérieures à la région, qui ont influencé le Nationalisme Arabe laïque moderne.

Le père fondateur du Nationalisme Arabe laïque moderne était le Syrien Sati al-Husri, inspiré du républicanisme français et du nationalisme allemand du 19ème siècle. Le nationalisme arabe est devenu la force politique montante de la période post Seconde Guerre Mondiale.

Au cours de la période post Seconde Guerre Mondiale, comme dans le reste du tiers-monde, la région a connu une augmentation de la force des courants nationalistes laïques de gauche, inspirés par l’exemple de l’indépendance et du développement social du Bloc Socialiste face à l’hostilité néo-coloniale. Le soutien direct ou indirect de l’URSS, des pays socialistes de l’Europe de l’est et de la Chine, aux mouvements radicaux du Tiers Monde a également joué un rôle majeur dans leur progression.

On peut citer l’éminent nationaliste arabe Gamal Abdel Nasser, en Egypte, dont la nationalisation du Canal de Suez a constitué le point culminant de la renaissance arabe moderne. Cela a conduit, en retour, à une atmosphère de confiance sans précédent chez les Arabes, atmosphère qui a dynamisé plusieurs tendances du Nationalisme Arabe et engendré une période pendant laquelle, les branches du Nationalismes arabes et du Parti Socialiste Ba’ath sont arrivées au pouvoir en Syrie et en Iraq.

Le Mouvement National Arabe, principalement basé à Beyrouth, a engendré plusieurs mouvements de gauche tels que le marxiste Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Ce dernier a placé la tragédie du peuple palestinien alors largement méconnue, sur l’agenda international, en étant le premier groupe arabe armé à détourner des avions.

Et bien sûr, on peut citer le parti laïc de gauche Fatah de Yasser Arafat, qui a conduit la révolution nationale palestinienne à la fin des années 60.

A la même période, les forces islamistes ont aussi retrouvé leur élan et ont été souvent présents dans les rangs des mouvements indépendantistes. Ceux qui à l’intérieur et à l’extérieur de la région avaient tout intérêt à s’opposer à la vague nationaliste anti-impérialiste de gauche ont soutenu des parties de l’Islam politique qui étaient en opposition avec les laïcs.

A la lumière des interactions complexes entre les deux mouvements politiques, cette relation est trop souvent simplifiée à outrance.

En Algérie, le FLN était autant un mouvement nationaliste islamiste qu'un mouvement inspiré par Fanon, Mao et Che Guevara, bien que le courant islamiste fût éliminé peu après l’indépendance.

Plusieurs des premiers responsables du Fatah (y compris Arafat qui le revendiquait pour lui-même) appartenaient au mouvement dont le Hamas est la "branche palestinienne" : les Frères Musulmans ou "Ikhwan Muslimeen", une force majeure de l’anti-impérialisme radical de masse qui existait après la seconde guerre mondiale avec deux branches dans le Monde Arabe. Ikhwan était la plus forte en Egypte, le lieu de résidence de son fondateur Hassan al-Banna.

Sayyid Qutb, un autre leader égyptien de Ikhwan, après la mort de Hassan al-Banna, a été certainement le plus grand penseur et stratège de l’Islam politique moderne. Il a été exécuté par le régime de Nasser en 1966 après avoir été accusé de préparer un coup d’Etat.

Initialement, les Officiers Libres de Nasser et les membres de Ikhwan étaient alliés dans la lutte contre les Britanniques, avant que le régime de Nasser mène une répression massive contre ce mouvement, emprisonnant et torturant cruellement un grand nombre de ses militants. Un fait très peu connu en dehors de la région est que la branche palestinienne de Ikhwan a aussi joué un rôle majeur dans la résistance contre l’établissement de l’Etat d’Israël en Palestine à la fin des années 40.


La mise en déroute par Israël de Nasser et des armées arabes en 67 peut être aujourd’hui clairement vue comme le début du déclin de la prédominance des forces laïques. Dès que les nationalistes de gauche au Moyen Orient ont été au pouvoir, leur influence dans la bataille contre le Sionisme et le néo-colonialisme a commencé à décliner.

Alors que pendant la plus grande partie des années 70, les luttes ont été conduites par les forces nationalistes de gauche, cette décennie a aussi été témoin d’un tournant qualitatif en faveur de l’Islam radical.

Les peuples arabes étaient très en colère quand la République Arabe d’Egypte sous le président Sadat a signé la paix avec Israël, donnant ainsi une plus grande écoute aux mouvements tels que Ikhwan et autres groupes islamistes plus radicaux.

L’évènement qui a contribué plus que tout au développement des Islamistes a été le renversement par les Islamistes du plus grand allié des Occidentaux après Israël dans la région - l’Iran sous le Shah - qui était jusque là considéré comme « un ilôt de stabilité » selon l’ancien président des USA, Jimmy Carter.

Les deux plus importantes manifestations du développement des mouvements islamistes radicaux dans les années 80, ont été le Hezbollah libanais aidé directement pour son entraînement militaire et ses infrastructures par le Pasdaran, la force militaire iranienne, et le Jihad Islamique Palestinien (PIJ). Pour ces deux mouvements, l’Iran a été la source d’inspiration.

PIJ a été le premier groupe islamiste reconnu à conduire la lutte armée contre l’occupation israélienne au début des années 1980, et le premier mouvement dans la communauté sunnite, à utiliser la tactique controversée des attaques suicides.

Au même moment, l'Ikhwan palestinien a été impliqué dans la construction d’un réseau d’organisations charitables et religieuses qui représentaient des institutions d’une immense valeur pour la vie de beaucoup de Palestiniens, surtout à Gaza. L'Ikhwan a établi l’Université Islamique de Gaza à la fin des années 70.

La construction d’un tel centre d’apprentissage, de débat et d’activité a constitué pour eux un grand pas et a forgé une nouvelle génération de jeunes islamistes éduqués. Cependant PIJ représentait un challenge pour l’Ikhwan palestinien car il était le seul mouvement de résistance islamiste armée contre Israël à cette époque. Cela signifie que beaucoup de jeunes militants de l'Ikhwan ont soit rejoint PIJ, soit fait pression sur leurs responsables pour développer et mettre en œuvre une stratégie militaire pour la Révolution palestinienne.

Le fait que Fathi Shiqaqi, l’un des idéologues les plus charismatiques et astucieux de l'Ikhwan palestinien, ait fait scission et formé une section de PIJ, a constitué un élément supplémentaire pour donner à cette époque à l'Ikhwan palestinien l’image d’un mouvement incapable et non-désireux de faire face aux challenges de la lutte de libération palestinienne.

Cela a probablement accéléré les préparations à la lutte armée menées par Sheikh Yassin et plusieurs autres leaders de l'Ikhwan palestinien, préparations qui se sont concrétisées par la mise en place de Harakat Moqawama al-Islamiyya, le « Mouvement de la Résistance Islamique » ou Hamas, le second jour de l’Intifada palestinienne en 1987.

Le document initial que le Hamas a publié en 1988, "la Charte", est problématique car elle fait référence au Protocole fabriqué des Sages de Sion. Il faut se remettre à l’esprit que ce document anti-sémite a un large crédit à travers le spectre politique de la région en raison du soutien occidental au colonialisme israélien et du sentiment d’impuissance qu’ont les masses populaires, face à l’agression israélienne. Le Hamas a ensuite publié divers communiqués qui exposaient plus précisément leur idéologie, stratégie et tactiques.

L’OLP a revendiqué qu’il était le leader de l’Intifada de 1987 et qu’il était le « seul représentant du peuple palestinien ». Le Dr Azzam Tamimi écrit dans son nouveau livre sur le Hamas (Une histoire de l’intérieur) que la volonté de l’OLP de revendiquer jalousement les responsabilités avait été en partie due au rôle majeur joué par le Hamas dans l’Intifada et à la compétition menée contre l’OLP pour le leadership.

Lors d’un renversement ironique de l’Histoire, ce sont les Mujahideens afghans soutenus par les pays occidentaux et la Chine qui ont combattu l’armée soviétique et le gouvernement pro-soviétique en Afghanistan.

Ceux-ci ont donné une nouvelle impulsion au développement de l’islamisme militant moderne qui allait devenir bientôt une force puissante contre le néo-colonialisme dans la région. Le jihad afghan a permis à des militants de dépasser les rivalités qui existaient entre groupes ethniques et nationaux.

Dépasser ces divisions et forger l’unité pan-arabique et pan-islamique était l’une des principales stratégies de Ben-Laden et Zawahiri pour la création en 1998 de leur organisation qui est devenue le violent "Front Islamique Mondial pour la Guerre Sainte contre les Croisés et les Juifs", plus connue sous le nom de Al-Qaeda, qui signifie "la base".
Initialement pour Ben Laden, Zawahiri et les autres, l’Afghanistan était la base du jihad international, maintenant c’est l’Iraq.

A la fin des années 80, la popularité de l’Islamisme et des mouvements islamistes était telle que le leader du nationalisme arabe laïc, Saddam Hussein, et Muammar Qaddafi avant lui, a commencé formellement à faire la synthèse de l’Islamisme avec les idées nationalistes iraquiennes et arabes, pour la construction sociale et politique de l’Iraq. L’exemple le plus visible de l’extérieur de cette évolution a été l’ajout de « Allah u Ahkbar – Allah est le plus grand » sur le drapeau iraquien pendant la guerre contre l’Iraq en 1990.

Saddam Hussein a initié un programme massif de construction de mosquées et a tenté de co-opter le renouveau islamique qui prenait place au sein de la stratégie Ba’ath de positionnement de l’Iraq à l’avant-garde des pays arabes résistant au néo-colonialisme.

Saddam Hussein peut être considéré principalement comme responsable de la synthèse actuelle entre l’Arabisme radical et l’Islamisme, un point de vue avancé par Jerry Long dans son livre, "La guerre des mots de Saddam".
Lors de la guerre de 1990 contre l’Iraq, une unité entre les forces de gauche nationalistes et les forces islamistes a été observée pour la première fois dans la région et sans aucun doute, pour contrer l’agression occidentale.

L’établissement de grandes bases militaires américaines en Arabie Saoudite lors de la campagne contre l’Iraq a fait fondamentalement évoluer la position de beaucoup d’islamistes jusque-là alliés aux Etats-Unis contre les nationalistes dans la région.

Ces Islamistes, Osama Ben Laden étant le plus connu d’entre eux, ne pouvaient pas rester assis les bras croisés en regardant les terres d’Islam en Iraq et en Arabie saoudite occupées par les USA. Ceci a été aggravé par la prise de conscience de certains Islamistes que les USA et les Britanniques n’allaient pas leur permettre d’utiliser leurs propres ressources pétrolières pour le bénéfice de leur pays.

L’exploitation pétrolière occidentale signifiait que la seule ressource naturelle du Golfe - le pétrole - allait être épuisée dans les prochaines 40 années ou environ, et qu’ils devaient se battre pour arracher le contrôle de leur propre pétrole aux Occidentaux avant qu’il n’en reste rien.

Ces changements politiques ont culminé avec l’établissement d’ Al-Qaeda et de plusieurs autres organisations qui partageaient ses perspectives militaires très violentes, et d’autres encore plus nombreuses qui partagent l’objectif politique d’un Monde Arabe débarrassé de la domination occidentale.

Aujourd’hui, on observe les phases finales de l’évolution du nationalisme laïque vers l’Islamisme.
Ghaith Abdul-Ahad écrivant pour le Guardian le 12 juin à partir des camps de réfugiés palestiniens au Liban, décrivait d’une manière saisissante cette transition, en opposant les « combattants malades, mal équipés, mal nourris des vieilles factions laïques », avec les "jihadistes musclés, portant la barbe et bien équipés" financés par un réseau des organisations islamistes qui couvre le Moyen Orient, et observant la migration des radicaux palestiniens, à la fois les jeunes et ceux d’âge moyen, du vieux camp marxiste vers les Islamistes.

Ainsi qu’un marxiste d’une cinquantaine d’années l’a dit à Abdul-Ahad, "Je n’ai jamais perdu mes repères idéologiques. Partout où se trouvent les Américains et les Israéliens, je suis de l’autre côté. Ainsi si le Hezbollah, les Iraniens et les Islamistes sont contre les Américains maintenant, eh bien, je suis islamiste !"

Soulignant la continuité entre les groupes armés laïques de l’époque antérieure et les groupes armés islamistes actuels, un leader du FPLP a expliqué à Abdul-Ahad que « la plupart des jihadistes combattaient auparavant avec eux et d’autres groupes….si vous venez à moi et si vous me donnez 100.000 $, je vais faire scission du FPLP et créer l’Armée des croyants du FPLP. C’est si simple ».

Un autre leader laïque explique que le manque d’espoir et la colère ont conduit les jeunes misérables du Monde Arabe vers le militantisme « nous avons des jeunes hommes qui n’ont rien, pas d’espoir pour une nation, pas d’espoir pour le droit au retour des réfugiés, rien d’autre que les deux rues du camp. Dans cette situation, je ne serais pas surpris que la moitié du camp devienne jihadiste ».

Les Islamistes ont toujours été au premier rang de la lutte contre le colonialisme et le néo-colonialisme au Moyen-Orient depuis l’époque des Croisades.

La plupart des universitaires, des hommes politiques et de ceux qui ont soutenu l’indépendance et le développement du Monde Arabe savent qu’après la seconde guerre mondiale, les mouvements islamistes ont été soutenus par ceux qui les voyaient comme des contrepoids aux mouvements anti-impérialistes laïques des tendances nationaliste arabe et marxiste.

Des études et des analyses plus poussées de l’histoire contemporaine du Monde Arabe, peuvent aussi conduire à une compréhension plus nuancée de cette relation, plutôt que de coller une étiquette de « réactionnaires » aux uns et de « progressistes » aux autres.

Peut-être est-il grand temps d’abandonner cette terminologie d’un autre âge et qui pose problème. Les Islamistes eux-mêmes se voient au moins à égalité avec les laïcs radicaux, si ce n’est comme les propriétaires de droit du leadership de la lutte nationale et sociale de libération.

La fin des déchirements entre les Islamistes et ce qui reste des laïcs dans la lutte anti-impérialiste est un signe de la force de ces mouvements d’indépendance dans le monde arabe, pas seulement attribuable à la faiblesse des laïcs.

En outre, le leadership islamiste dans ce combat, comme au sein de la résistance iraquienne, sans le soutien des laïcs appréciés du Bloc Socialiste, est un indicateur de la force des racines de leur idéologie dans l’histoire, la culture et l’identité des masses populaires dans la région.



NOTE du Comité Action Palestine
L'auteur replace l'Islam politique dans une perspective historique et montre comment il a été au premier rang de la lutte contre le colonialisme tout au long du 20ème siècle au Moyen Orient.

Ancré dans l'histoire, la culture et l'identité des masses populaires, il est aujourd'hui en tête des mouvements d'indépendance dans le monde arabe, contrairement aux organisations laïques de gauche largement influencées par des idéologies extérieures à la région et maintenant sur le déclin.

Selon nous, seule la référence à Saladin comme source d'inspiration pour l'Islam politique moderne peut paraître regrettable, la configuration à l'époque étant bien différente de celle d'aujourd'hui dans ces pays qui luttent pour leur souveraineté nationale.
Source : Comité Action Palestine

Anonyme a dit…

Vas sur ce site l'ami


http://allochtone.blogspot.com/2007/10/livre-immigration-traite-et-crime.html


Denver

Anonyme a dit…

Slt l'ami tu vois dans le film de spielberg Munich, un moment dans le film il nous explique que la pluspart des membres du commando Septembre noir était protégé par la Cia. L'émmergence des parties laiciste aux monde arabe par la CIA

Denver

Anonyme a dit…

Remises en cause de l'accord [modifier]
L'accord est dénoncé par les partisans du président qui pensent que trop de concessions sont accordées aux rebelles et que les Français soutiennent les objectifs politiques des rebelles. En novembre 2004, huit lois d'apaisement sur les dix-sept prévues sont effectivement votées.

Dans la première semaine de novembre 2004, Laurent Gbagbo lance une offensive dans le secteur des villes rebelles de Bouaké et Korhogo. En réaction, la France demande le 5 novembre au Conseil de sécurité de l'ONU une extension du mandat de l'ONUCI, afin qu'elle puisse s'interposer militairement aux combats entre forces gouvernementales et rebelles. Les casques bleus s’opposent à l’avancée de l’armée ivoirienne. Le 6 novembre, les bombardements opérés par les FANCI (Forces armées nationales de Côte d'Ivoire) sur la zone de confiance, notamment à Man et Bouaké font 94 morts, dont 85 civils et 9 soldats français de l'opération Licorne. En riposte, celle-ci détruit deux avions de type Soukhoï et les hélicoptères MI-24 soit la totalité de la flotte aérienne ivoirienne. Les drones achetés à Israël sont saisis.

Le 20 novembre, Laurent Gbagbo affirme sur le forum Internet du Nouvel Observateur [6] que l'armée française a décapité des jeunes ivoiriens lors de la répression des manifestations du week-end du 6 novembre.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Gbagbo


Côte d’Ivoire - Israël - Belgique
Les ambassadeurs d’Israël et de la Belgique,accrédités par le président Laurent Gbagbo.

Il en a été de même pour l’ambassadeur de Belgique. “ Je tiens à vous dire combien de fois nous sommes sensibles le peuple, le gouvernement et moi-même, à la décision de vos autorités vous accréditant en qualité d’ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires près la République de Côte d’Ivoire ”, a déclaré le président Laurent

Gbagbo s’adressant aux deux diplomates israéliens et belge venus lui présenter les lettres de créance. Il leur a manifesté la confiance et sa diplomatie, tout en leur demandant de travailler au renforcement des relations bilatérales. Répondant aux préoccupations du chef de l’Etat, SEM l’ambassadeur Verheyen de la Belgique a inscrit la lutte contre la maladie du siècle (le Vih-Sida) ainsi que la prévention des conflits au centre de ses priorités. Pour SEM l’ambassadeur d’Israël, Daniel Kedem, qui revient en Côte d’Ivoire après son passage de 2001 à 2004, il s’est dit très heureux de se retrouver à nouveau en pays frère pour poursuivre le raffermissement des liens d’amitié entre les deux pays ”. Le diplomate israélien a promis mettre un point de coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Israël et surtout mettre un accent particulier sur le renforcement des capacités. A la fin de l’audience les deux diplomates ont manifesté leur gratitude au chef de l’Etat qui a décidé de tout mettre en œuvre pour faciliter leurs missions diplomatiques en Côte d’Ivoire.

http://www.linter-ci.com/article.php3?id_article=3522

Anonyme a dit…

« La France nous a lâchés, Israël peut nous aider »
CÔTE D'IVOIRE - 11 mai 2003 - par PROPOS RECUEILLIS À JÉRUSALEM PAR PASCALE ZONSZAIN

La première dame de Côte d'Ivoire fustige l'attitude de Paris dans la crise qui secoue son pays depuis bientôt huit mois.

Epouse de Laurent Gbagbo, députée du Front populaire ivoirien (FPI) dont elle dirige le groupe parlementaire à l'Assemblée nationale et chef de file des « durs » de l'entourage présidentiel, Simone Gbagbo a effectué début mai une visite officielle en Israël. De passage à Jérusalem, elle a confié à la rédaction Internet de Proche-Orient. info son sentiment sur l'évolution des relations franco-ivoiriennes. À l'écouter, rien ou presque ne va plus entre Abidjan et Paris...

J.A./L'INTELLIGENT : Vous avez déclaré devant la presse israélienne que la France avait abandonné votre gouvernement lors du soulèvement des rebelles du Nord, qui avaient tenté, à l'automne dernier, de renverser le président Gbagbo.

Il s'agit d'une accusation grave à l'égard d'un allié aussi proche.

SIMONE GBAGBO : Elle est fondée. La France nous a lâchés. Les Français ont pris parti pour les rebelles au début des émeutes. Et là où les rebelles avaient échoué par la force, ce sont les Français qui les ont placés au gouvernement, en imposant au président ivoirien les accords de Marcoussis au début de cette année.


J.A.I. : Mais ces accords, négociés sous l'égide de la France avec toutes les factions ivoiriennes, visaient à la réconciliation nationale ?

S.G. : Le contenu de ces accords est tout simplement honteux. Mettre des rebelles au gouvernement, cela signifie encourager la rébellion, pas l'État de droit. Monsieur de Villepin a joué dans cette affaire un rôle particulièrement négatif en prenant parti pour des factions qui n'ont pas respecté le bon fonctionnement de nos institutions, alors que le président Gbagbo, lui, a été légitimement élu en 2000. Beaucoup d'Ivoiriens ont, eux aussi, été choqués par ce procédé.


J.A.I. : Pourtant la France entretient des relations privilégiées avec la Côte d'Ivoire. Elle connaît parfaitement sa situation et n'y a jamais interrompu sa présence depuis l'indépendance. Comment expliquez-vous alors une telle prise de position ?

S.G. : Mais je ne me l'explique pas ! C'est aux Français qu'il faut poser la question. L'agression contre le gouvernement en place a été lancée par les rebelles du Nord, qui ont été aidés dans leur action par des États voisins, comme le Liberia et le Burkina Faso, et aussi la Sierra Leone qui regorge de mercenaires. Or il existe entre la Côte d'Ivoire et la France une convention de coopération militaire qui prévoit qu'en cas d'attaque contre le territoire ivoirien, l'armée française s'engage à intervenir et à assurer sa défense. C'est même sur la base de cet accord que notre pays n'a jamais jugé utile d'investir dans la création d'une véritable armée. Or, lors des émeutes du mois de septembre, la France ne s'est pas déplacée. Elle s'est contentée de renforcer les effectifs de son régiment basé en Côte d'Ivoire, le 43e Bima, et encore, à seule fin de protéger ses nationaux.


J.A.I. : Peut-il toutefois s'agir d'une lecture différente de la crise vue d'Abidjan et vue de Paris ?

S.G. : Il est possible effectivement que le gouvernement français ait considéré que le pouvoir actuel en Côte d'Ivoire sortait un peu de ce qu'il avait connu. Le président Gbagbo est sans doute un peu trop indépendant. Son gouvernement n'est pas aux ordres. Il n'a pas été mis en place par une puissance extérieure. D'ailleurs, depuis son élection il y a un peu plus de deux ans, la politique du président ivoirien a déjà engendré quelques problèmes avec des entreprises françaises. Le gouvernement, dès son entrée en fonction, avait examiné attentivement les contrats passés par des sociétés françaises et constaté que certaines conditions défavorisaient la Côte d'Ivoire. C'est ainsi que le groupe Bouygues, qui gère notamment l'électricité et l'eau et qui prévoyait de construire un troisième pont à Abidjan, n'a pas apprécié quand nous avons choisi de soumettre le marché à d'autres pays, qui nous proposaient des prix largement inférieurs. Ce genre d'initiative, ça déplaît.


J.A.I. : La France aurait donc obéi à des considérations économiques ?

S.G. : Tout comme à des considérations idéologiques. Parce que nous sommes chrétiens, on nous qualifie en France d'évangéliques. Il faut voir les programmes diffusés par la chaîne TV5, qui est reçue en Afrique. On nous y traite de « boutefeux », de « va-t-en-guerre obtus ». À la veille de l'offensive américaine en Irak, on nous comparait même à Bush.


J.A.I. : Le parti du président Gbagbo, le FPI, est à dominante chrétienne, alors que les rebelles du MPIGO sont majoritairement musulmans. Faut-il y voir un conflit religieux ?

S.G. : Absolument pas. Ce serait une mauvaise lecture de la carte. Les musulmans ivoiriens ne sont pas des islamistes et vivent en bonne intelligence avec les chrétiens et les animistes. Ce qui nous ramène à d'autres motivations.


J.A.I. : La Côte d'Ivoire traverse une crise économique grave, alors qu'elle est le premier producteur mondial de cacao et qu'elle détient au large de ses côtes d'importants gisements pétroliers. Vous n'êtes donc pas sans arguments....

S.G. : Justement. Nous voulons aujourd'hui nous tourner vers d'autres pays comme la Chine, le Japon ou encore les États-Unis ou Israël. Nous avons besoin d'experts dans certains secteurs. Nous voulons parvenir à un développement économique durable qui s'exprime en termes d'autonomie et de partenariat. Pour cela, il nous faut aussi structurer notre pays, qui est en passe de devenir le déversoir de l'immigration africaine. À ce propos, la France nous reproche de vouloir légiférer en matière de nationalité, une mesure pourtant devenue indispensable quand on sait que la Côte d'Ivoire détient un véritable record, avec 26 % d'étrangers sur son territoire. Nous recevons toutes les populations des États voisins qui n'ont pas réussi à gagner l'Europe, et la France nous a déjà envoyé 53 charters(*) de travailleurs immigrés qu'elle a refoulés de son territoire, au motif que nous sommes une terre d'accueil !


J.A.I. : Vous vous rapprochez d'Israël dans une période hautement sensible. Est-ce que cela ne vous a pas valu des réactions hostiles de la part de certains États arabes ?

S.G. : Pas du tout. De plus, la Côte d'Ivoire a déjà entretenu d'excellentes relations avec Israël. Le président Houphouët-Boigny était très pro-israélien. Israël peut nous fournir des conseils dans de nombreux domaines, notamment en matière de sécurité, mais aussi dans d'autres secteurs économiques ou sociaux.


J.A.I. : Cette ouverture de la Côte d'Ivoire vers d'autres pays signifie-t-elle que vos relations avec la France sont une page tournée ?

S.G. : Nos relations évolueront forcément. Après ce qui s'est passé, rien ne sera plus jamais pareil. Mais ce qui arrive aujourd'hui en Côte d'Ivoire vaudra aussi pour toute l'Afrique. Regardez ce qui s'est déjà produit à Madagascar. La France va devoir faire face, dans l'avenir, à de plus en plus de chefs d'État, comme le président Gbagbo, qui ne seront plus aux ordres. Et elle devra s'y adapter.


J.A./l'intelligent et www.proche-orient.info.


* Selon nos informations, seuls quatre charters ont été affrétés par la France (les 3 et 25 mars, les 5 et 23 avril) pour Abidjan. Au total, ce sont 136 Ivoiriens qui ont été ainsi refoulés.

http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN11053lafraredias0

La France a officiellement demandé à Israël d`interrompre son soutien militaire au président ivoirien, Laurent Gbagbo, dont le pays est confronté depuis septembre 2002 à une rebellions armée, rapporte mercredi l`hebdomadaire satirique français, "Le Canard enchaîné".

La demande française qui inclut le retrait de la Côte d`Ivoire des coopérants militaires et des drones de reconnaissance israéliens, a été récemment présentée par l`ambassadeur de France en Israël, Gérard Arnaud, précise-t-on de même source.

Selon une source française, une quarantaine de conseillers israéliens travaillent pour le compte du président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui s`appuie notamment sur leur expertise dans le renseignement et les écoutes téléphoniques.

Des Israéliens auraient en outre été aperçus lors des manifestations anti-françaises qui ont suivi la destruction le 6 novembre dernier, des moyens aériens des Forces armées nationales de Côte d`Ivoire (FANCI) par des soldats français de l`opération Licorne.

Depuis, la France a obtenu du Conseil de sécurité des Nations unies le vote d`une résolution qui prévoit un embargo immédiat sur toutes les livraisons d`armes à destination de la Côte d`Ivoire.

Paris souhaite par ailleurs, voir des pays comme Israël abandonner toute forme d`appui au président Gbagbo avec qui ses relations sont aujourd`hui au plus mal.

http://www.grioo.com/info3583.html

Anonyme a dit…

Sorry mes ma boite EMAIL NE MARCHE PAS POUR LE MOMENT

Lis la cronologie de 2006

Chronologie France : septembre 2006

5 septembre 2006
Le gouvernement libanais demande officiellement à la France, dont des forces navales se trouvent au large du Liban, de surveiller ses côtes maritimes. La France va examiner cette demande avec « un a priori très favorable », rappelant qu’elle a « conservé sur place un dispositif naval, le dispositif Baliste », en appui à la FINUL. Quelque 1700 soldats français participent l’opération Baliste, mise en place le 15 juillet, à la suite du déclenchement des hostilités au Liban.
5 septembre 2006
L’armée libanaise s’est déployée à Bint Jbeil ainsi que dans les villages de Aaïtaroun et Maroun Al Ras, situées à courte distance de la frontière israélo-libanaise. L’armée israélienne s’était retirée un peu plus tôt de ces trois localités qu’elle occupait depuis la fin de son offensive militaire au Liban le 14 août. Cette opération a eu lieu en coordination avec les Casques bleus de la FINUL, notamment du contingent français récemment arrivé au Sud-Liban.
6 septembre 2006
Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, dénonce un « véritable génocide » au Darfour. Le terme de « génocide » pour qualifier la situation au Darfour est employé par les États-Unis. Le ministère français des Affaires étrangères indique que « le ministre a exprimé notre vive préoccupation à propos de la situation au Darfour. Des exactions très graves y ont été commises, particulièrement fin 2004, contre les populations civiles ».
8 septembre 2006
Israël lève le blocus naval du Liban, après avoir levé hier le blocus aérien imposé depuis le 13 juillet. La force navale de l’ONU, dirigée par l’Italie, a pris la responsabilité du secteur en coordination totale avec l’armée israélienne, et fera appliquer l’embargo sur les armes destinées au Hezbollah au Liban. Des forces navales italiennes, françaises et grecques vont assurer la surveillance des côtes libanaises jusqu’au déploiement de la flotte allemande d’ici deux semaines.
9 septembre 2006
La France a engagé la deuxième vague de son déploiement au Liban, avec le débarquement à Beyrouth d’un détachement de logistique. L’état-major et les éléments français de la FINUL seront déployés dans la région de Bint Jbeil, au Sud-Liban, près de la frontière avec Israël. Cette région est un fief traditionnel du Hezbollah. Le président français Jacques Chirac a décidé de déployer 2000 soldats français au total au sein de la FINUL élargie.
12 septembre 2006
La FINUL se renforce avec le débarquement dans le port de Beyrouth de 14 chars français Leclerc, 45 blindés légers et véhicules de liaison et 95 poids lourds qui seront suivis par une quarantaine d’autres blindés, montrant la dimension dissuasive de la nouvelle FINUL. Selon la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, en « montrant sa force, souvent on évite d’avoir à l’utiliser », insistant sur le fait que les militaires français pourront se défendre.
15 septembre 2006
Un porte-parole du contingent français indique que le premier bataillon français de 900 soldats de la FINUL « est quasiment au complet ». Les soldats français se trouvent à Beyrouth et doivent commencer à se déployer au Sud-Liban en début de semaine prochaine. La majorité des soldats de ce bataillon prendra position à Baraachit, sur les hauteurs de Bint Jbeil, où ont eu lieu de violents combats en juillet et en août entre l’armée israélienne et les combattants du Hezbollah.
18 septembre 2006
Le président français, Jacques Chirac, souhaite la disparition du bras armé du Hezbollah au Sud-Liban, précisant qu’« il n’est pas de pays qui puisse accepter qu’une partie de son territoire soit contrôlée par des milices armées ». Par ailleurs, la ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, entame à Beyrouth une visite de deux jours au Liban. La ministre rappelle que la France a voulu une force de l’ONU « crédible et dissuasive » au Liban.
20 septembre 2006
Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a déclaré à New York qu’un départ des forces internationales de Côte d’Ivoire serait « terrible ». Le ministre plaide en outre pour des sanctions internationales contre les responsables ivoiriens qui s’opposent à la tenue d’élections dans le pays. Le président ivoirien, Laurent Gbagbo, a déclaré cette semaine que les 11 000 soldats français et de l’ONUCI déployés dans le pays peuvent partir « s’ils le veulent ».
22 septembre 2006
Le chef d’état-major de l’Armée de terre, le général Bruno Cuche, affirme que la France réfléchit aux moyens de réduire le nombre de ses troupes déployées à l’étranger. Selon le général, « nous sommes éclatés sur un certain nombre de théâtres, avec des inquiétudes sur certains d’entre eux (Liban, RDC) », précisant que « dans certains points, nous sommes en tension ». Le général a toutefois indiqué que « l’armée de terre n’est pas en surchauffe ».
22 septembre 2006
La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, a déclaré que la France est en Côte d’Ivoire « parce qu’on nous a dit que les différents pays n’acceptaient de faire cette mission d’interposition entre les parties belligérantes qu’à la condition que la France soit présente de façon significative ». Environ 4000 soldats français composent la force Licorne déployée en Côte d’Ivoire depuis quatre ans. Au total 11 000 soldats de l’ONU sont déployés en Côte d’Ivoire.
22 septembre 2006
Lors d’une conférence de presse à Abidjan, le parti du président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), demande « la dissolution du Groupe de travail international (GTI) et le départ du pays de toutes les forces militaires françaises de l’Opération Licorne ». Le FPI demande que le médiateur de l’UA, le président sud-africain Thabo Mbeki, soit « exclusivement chargé du règlement de la crise et soit l’unique interlocuteur du Conseil de sécurité de l’ONU ».
27 septembre 2006
Le commandant du 1er bataillon français de la FINUL, le lieutenant-colonel Olivier de Cevins, a indiqué que le contingent français a commencé à patrouiller dans sa zone désignée au Sud-Liban. La patrouille, composée de deux chars Leclerc, d’un blindé de transport de troupes et de deux blindés légers, a parcouru les routes au nord de Bint Jbeil, le long de la « Ligne bleue », marquant ainsi la prise de contrôle de la zone de Bint Jbeil par le contingent français.
28 septembre 2006
Le président français, Jacques Chirac, critique vivement le régime du président ivoirien Laurent Gbagbo, jugeant que la situation en Côte d’Ivoire « est désastreuse à tous égards, et notamment au regard des règles de la démocratie, puisqu’on est incapable d’y organiser normalement, faute de listes électorales crédibles, des élections ». Le parti présidentiel ivoirien a réclamé récemment le retrait des 4000 soldats français de l’Opération Licorne déployés en Côte d’Ivoire.

http://www.operationspaix.net/spip.php?page=chronologie&id_mot=96&date=2006-09

Anonyme a dit…

Regarde comment un journaliste qui posse une question à Michel Eliot marie concernant la Côte d'Ivoire alors qu'elle fait une conférence sur le liban vraiment pour la déstabiliser ou bien c'est un message



Les violations de l'espace aérien libanais sont dangereuses, affirme Michèle Alliot-Marie à New York


20 octobre – Les violations de l'espace aérien du Liban par Israël sont « extrêmement dangereuses », a estimé aujourd'hui à New York la ministre de la Défense de la France, Michèle Alliot-Marie, parce qu'elles pourraient être vues, selon elle, comme « hostiles » par les « forces de la coalition » qui pourraient répliquer « dans le cadre de la légitime défense » et « servir de prétexte à certains » pour ne pas respecter la résolution 1701.


La ministre française de la Défense a rencontré aujourd'hui à New York, le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.


Avec Kofi Annan, la ministre française a fait un tour des théâtres d'opérations dans lesquels l'ONU est engagée et où la France intervient également. Le Liban, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Darfour et le Tchad ont été abordés, a-t-elle rapporté, lors d'une conférence de presse donnée au siège de l'ONU.


Sur tous les sujets évoqués, Michèle Alliot-Marie a estimé qu'il y avait une « convergence d'analyse » entre le Secrétaire général et la France.


Avec Jean-Marie Guéhenno, la ministre de la Défense a assisté à une séance de « debriefing » sur le Liban, lors d'une vidéoconférence avec l'Etat-major de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) qui est basé à Naqoura.


Sur le Liban, Michèle Alliot-Marie a rappelé que « les liens très anciens et très étroits de la France avec le Liban » avaient amené son gouvernement à « intervenir très tôt, deux jours après le début de la crise », à la fois « pour aider à l'évacuation des ressortissants français, étrangers, franco-libanais et libanais », mais aussi « pour apporter une aide humanitaire aux populations libanaises, en termes de médicaments, d'eau et de groupes électrogènes ».


A la fin des hostilités, la France est également intervenue pour aider à la reconstruction avec, en particulier, des ponts métalliques que les militaires français du génie ont installés pour pouvoir remplacer les ponts qui avaient été détruits par les bombardements, a-t-elle encore rappelé.


« Aujourd'hui, a-t-elle poursuivi, nous sommes dans le Sud, dans le cadre de la FINUL, et nous participons au déminage et à la 'dépollution', comme disent les militaires, d'un certain nombre de terrains ».


En réponse à une question sur les bombes à sous-munitions utilisées par Israël dans les trois derniers jours de la guerre contre le Hezbollah, la ministre française a souligné « l'énorme travail » que constitueraient les opérations de déminages dans la mesure où les zones qui ont subi ces bombardements sont « extrêmement étendues ».


Elle a indiqué que les militaires français allaient y participer, soulignant qu'il fallait que d'autres nations y participent aussi. « Nous pouvons également aider les militaires libanais en fournissant des équipements de protection pour ce type d'actions », a-t-elle ajouté.


Répondant à une question sur les violations de l'espace aérien libanais par Israël et les suggestions faites hier par le Commandant de la FINUL sur les moyens qui pourraient être envisagés pour y faire face, si les moyens diplomatiques ne fonctionnaient pas, Michèle Alliot-Marie a indiqué qu'elle avait abordé la question avec le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix.


« Nous avons des moyens de réponse sol-air destinés uniquement à nous protéger en cas d'attaque, dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle affirmé, en réponse à la question de savoir si la France excluait l'usage de la force pour interdire ces violations de l'espace aérien.


« Les missiles sol-air sont destinés uniquement à l'autoprotection », a-t-elle insisté.


« Dans un premier temps, l'essentiel est une action diplomatique qui fasse comprendre à Israël que c'est dans son propre intérêt d'arrêter ces violations de l'espace aérien », a-t-elle encore dit.


« Pour l'instant nous n'avons pas d'autre moyen d'y faire face que le dialogue et la voie diplomatique », avait déclaré le général Alain Pellegrini, Commandant de la FINUL, lors d'une conférence de presse donnée à l'ONU.


« Si les moyens diplomatiques ne sont pas suffisants, d'autres moyens pourraient être envisagés », avait-il ajouté (dépêche du 19.10.06)


La ministre de la Défense a aujourd'hui estimé que ces violations étaient « extrêmement dangereuses ».


« D'abord, parce qu'elles peuvent être vécues et ressenties comme hostiles de la part des forces de la coalition qui pourraient être amenées à répliquer dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle expliqué. Ce qui constituerait, selon elle, « un incident très grave ».


Ensuite, parce qu'elles « fragilisent la résolution » 1701, adoptée par le Conseil de sécurité le 11 août dernier, pour mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël au Liban.




Elles peuvent « servir de prétexte à certains pour de ne pas respecter la résolution », a-t-elle ajouté.


« C'est la raison pour laquelle il nous paraît indispensable que les violations de l'espace aérien cessent », a-t-elle souligné.


« Lors de la vidéoconférence, le commandement français de Naqoura a indiqué que depuis 48 heures, il n'y avait pas eu de violations de l'espace aérien libanais », a-t-elle encore rapporté.


Concernant la Côte d'Ivoire, un journaliste a demandé ce que la ministre française avait à répondre « à ceux qui demandent le départ de la force Licorne ».


« Je serai très heureuse de retirer les militaires, la France en a beaucoup à l'extérieur du pays. Mais la force est là pour soutenir la force de l'ONU. Les Etats Membres ont demandé expressément que Licorne soit là pour les soutenir et il y a aurait un grand risque que les pays se retirent si nous retirions Licorne », a-t-elle expliqué.


« Or nous savons très bien que si tous ces pays se retiraient aujourd'hui, les affrontements recommenceraient parce que le problème politique de la Côte d'Ivoire n'a pas été réglé puisque les élections n'ont pas eu lieu », a-t-elle poursuivi.


« Une partition de la Côte d'Ivoire en deux serait dramatique non seulement pour ce pays mais aussi pour tout le sous-continent. Nous avons effectivement une présence en application de la résolution du Conseil de sécurité dans l'unique but de retrouver une situation de stabilité, d'arriver à des élections présidentielles dont nous souhaitons qu'elles soient démocratiques et transparentes », a-t-elle insisté.


La ministre a aussi fait observer que la France ne restait pas en Côte d'Ivoire pour protéger ses intérêts économiques. « Nous avons très peu de ressortissants et très peu d'intérêts économiques en Côte d'Ivoire », a-t-elle précisé.


Sur le Darfour, Michèle Alliot-Marie a jugé la situation « très préoccupante puisque nous voyons que les violences ont effectivement repris ».


« La France considère que l'Union africaine n'a pas échoué au Darfour. Elle s'est investie avec le soutien d'un certain nombre de pays, notamment de l'OTAN », a-t-elle affirmé.


« Mais il lui était impossible de réussir dans la mesure où les deux parties voulaient continuer à se battre », a-t-elle poursuivi.


Elle a estimé qu'il fallait un accord du Soudan pour qu'une force de l'ONU puisse se déployer et précisé que la France soutenait toute action permettant une cessation de la violence.


Elle a indiqué que des chefs d'Etats africains devaient rencontrer dans les prochains le président du Soudan pour tenter de le convaincre d'accepter une force de l'ONU au Darfour.


« J'espère qu'ils y parviendront », a-t-elle conclu sur ce sujet.


Enfin, sur le dossier iranien, la ministre a affirmé qu'il était « important d'essayer de faire avancer les négociations diplomatiques ».


« Il est souvent très difficile de parler avec l'Iran. Quand les sanctions approchent un peu trop il y a une avancée diplomatique de la part de l'Iran. Et puis, le lendemain, ou trois jours après, lorsqu'on pense qu'on va rentrer dans la discussion, il y a de nouveau une marche arrière et un raidissement de la part du président ou du gouvernement iranien », a-t-elle expliqué.


Elle a estimé qu'il fallait montrer que « nous acceptons de suspendre la marche vers les sanctions », s'il y avait des avancées.


« Si l'Iran montre sa bonne volonté, la France et ses partenaires sont prêts à suspendre la procédure devant la Conseil de sécurité », a-t-elle encore dit.

Les violations de l'espace aérien du Liban par Israël sont « extrêmement dangereuses », a estimé aujourd'hui à New York la ministre de la Défense de la France, Michèle Alliot-Marie, parce qu'elles pourraient être vues, selon elle, comme « hostiles » par les « forces de la coalition » qui pourraient répliquer « dans le cadre de la légitime défense » et « servir de prétexte à certains » pour ne pas respecter la résolution 1701.


La ministre française de la Défense a rencontré aujourd'hui à New York, le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.


Avec Kofi Annan, la ministre française a fait un tour des théâtres d'opérations dans lesquels l'ONU est engagée et où la France intervient également. Le Liban, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Darfour et le Tchad ont été abordés, a-t-elle rapporté, lors d'une conférence de presse donnée au siège de l'ONU.


Sur tous les sujets évoqués, Michèle Alliot-Marie a estimé qu'il y avait une « convergence d'analyse » entre le Secrétaire général et la France.


Avec Jean-Marie Guéhenno, la ministre de la Défense a assisté à une séance de « debriefing » sur le Liban, lors d'une vidéoconférence avec l'Etat-major de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) qui est basé à Naqoura.


Sur le Liban, Michèle Alliot-Marie a rappelé que « les liens très anciens et très étroits de la France avec le Liban » avaient amené son gouvernement à « intervenir très tôt, deux jours après le début de la crise », à la fois « pour aider à l'évacuation des ressortissants français, étrangers, franco-libanais et libanais », mais aussi « pour apporter une aide humanitaire aux populations libanaises, en termes de médicaments, d'eau et de groupes électrogènes ».


A la fin des hostilités, la France est également intervenue pour aider à la reconstruction avec, en particulier, des ponts métalliques que les militaires français du génie ont installés pour pouvoir remplacer les ponts qui avaient été détruits par les bombardements, a-t-elle encore rappelé.


« Aujourd'hui, a-t-elle poursuivi, nous sommes dans le Sud, dans le cadre de la FINUL, et nous participons au déminage et à la 'dépollution', comme disent les militaires, d'un certain nombre de terrains ».


En réponse à une question sur les bombes à sous-munitions utilisées par Israël dans les trois derniers jours de la guerre contre le Hezbollah, la ministre française a souligné « l'énorme travail » que constitueraient les opérations de déminages dans la mesure où les zones qui ont subi ces bombardements sont « extrêmement étendues ».


Elle a indiqué que les militaires français allaient y participer, soulignant qu'il fallait que d'autres nations y participent aussi. « Nous pouvons également aider les militaires libanais en fournissant des équipements de protection pour ce type d'actions », a-t-elle ajouté.


Répondant à une question sur les violations de l'espace aérien libanais par Israël et les suggestions faites hier par le Commandant de la FINUL sur les moyens qui pourraient être envisagés pour y faire face, si les moyens diplomatiques ne fonctionnaient pas, Michèle Alliot-Marie a indiqué qu'elle avait abordé la question avec le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix.


« Nous avons des moyens de réponse sol-air destinés uniquement à nous protéger en cas d'attaque, dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle affirmé, en réponse à la question de savoir si la France excluait l'usage de la force pour interdire ces violations de l'espace aérien.


« Les missiles sol-air sont destinés uniquement à l'autoprotection », a-t-elle insisté.


« Dans un premier temps, l'essentiel est une action diplomatique qui fasse comprendre à Israël que c'est dans son propre intérêt d'arrêter ces violations de l'espace aérien », a-t-elle encore dit.


« Pour l'instant nous n'avons pas d'autre moyen d'y faire face que le dialogue et la voie diplomatique », avait déclaré le général Alain Pellegrini, Commandant de la FINUL, lors d'une conférence de presse donnée à l'ONU.


« Si les moyens diplomatiques ne sont pas suffisants, d'autres moyens pourraient être envisagés », avait-il ajouté (dépêche du 19.10.06)


La ministre de la Défense a aujourd'hui estimé que ces violations étaient « extrêmement dangereuses ».


« D'abord, parce qu'elles peuvent être vécues et ressenties comme hostiles de la part des forces de la coalition qui pourraient être amenées à répliquer dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle expliqué. Ce qui constituerait, selon elle, « un incident très grave ».


Ensuite, parce qu'elles « fragilisent la résolution » 1701, adoptée par le Conseil de sécurité le 11 août dernier, pour mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël au Liban.




Elles peuvent « servir de prétexte à certains pour de ne pas respecter la résolution », a-t-elle ajouté.


« C'est la raison pour laquelle il nous paraît indispensable que les violations de l'espace aérien cessent », a-t-elle souligné.


« Lors de la vidéoconférence, le commandement français de Naqoura a indiqué que depuis 48 heures, il n'y avait pas eu de violations de l'espace aérien libanais », a-t-elle encore rapporté.


Concernant la Côte d'Ivoire, un journaliste a demandé ce que la ministre française avait à répondre « à ceux qui demandent le départ de la force Licorne ».


« Je serai très heureuse de retirer les militaires, la France en a beaucoup à l'extérieur du pays. Mais la force est là pour soutenir la force de l'ONU. Les Etats Membres ont demandé expressément que Licorne soit là pour les soutenir et il y a aurait un grand risque que les pays se retirent si nous retirions Licorne », a-t-elle expliqué.


« Or nous savons très bien que si tous ces pays se retiraient aujourd'hui, les affrontements recommenceraient parce que le problème politique de la Côte d'Ivoire n'a pas été réglé puisque les élections n'ont pas eu lieu », a-t-elle poursuivi.


« Une partition de la Côte d'Ivoire en deux serait dramatique non seulement pour ce pays mais aussi pour tout le sous-continent. Nous avons effectivement une présence en application de la résolution du Conseil de sécurité dans l'unique but de retrouver une situation de stabilité, d'arriver à des élections présidentielles dont nous souhaitons qu'elles soient démocratiques et transparentes », a-t-elle insisté.


La ministre a aussi fait observer que la France ne restait pas en Côte d'Ivoire pour protéger ses intérêts économiques. « Nous avons très peu de ressortissants et très peu d'intérêts économiques en Côte d'Ivoire », a-t-elle précisé.


Sur le Darfour, Michèle Alliot-Marie a jugé la situation « très préoccupante puisque nous voyons que les violences ont effectivement repris ».


« La France considère que l'Union africaine n'a pas échoué au Darfour. Elle s'est investie avec le soutien d'un certain nombre de pays, notamment de l'OTAN », a-t-elle affirmé.


« Mais il lui était impossible de réussir dans la mesure où les deux parties voulaient continuer à se battre », a-t-elle poursuivi.


Elle a estimé qu'il fallait un accord du Soudan pour qu'une force de l'ONU puisse se déployer et précisé que la France soutenait toute action permettant une cessation de la violence.


Elle a indiqué que des chefs d'Etats africains devaient rencontrer dans les prochains le président du Soudan pour tenter de le convaincre d'accepter une force de l'ONU au Darfour.


« J'espère qu'ils y parviendront », a-t-elle conclu sur ce sujet.


Enfin, sur le dossier iranien, la ministre a affirmé qu'il était « important d'essayer de faire avancer les négociations diplomatiques ».


« Il est souvent très difficile de parler avec l'Iran. Quand les sanctions approchent un peu trop il y a une avancée diplomatique de la part de l'Iran. Et puis, le lendemain, ou trois jours après, lorsqu'on pense qu'on va rentrer dans la discussion, il y a de nouveau une marche arrière et un raidissement de la part du président ou du gouvernement iranien », a-t-elle expliqué.


Elle a estimé qu'il fallait montrer que « nous acceptons de suspendre la marche vers les sanctions », s'il y avait des avancées.


« Si l'Iran montre sa bonne volonté, la France et ses partenaires sont prêts à suspendre la procédure devant la Conseil de sécurité », a-t-elle encore dit.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyFAr.asp?NewsID=13113&Cr=Liban&Cr1=Ivoire

Anonyme a dit…

Regarde comment un journaliste qui posse une question à Michel Eliot marie concernant la Côte d'Ivoire alors qu'elle fait une conférence sur le liban vraiment pour la déstabiliser ou bien c'est un message



Les violations de l'espace aérien libanais sont dangereuses, affirme Michèle Alliot-Marie à New York


20 octobre – Les violations de l'espace aérien du Liban par Israël sont « extrêmement dangereuses », a estimé aujourd'hui à New York la ministre de la Défense de la France, Michèle Alliot-Marie, parce qu'elles pourraient être vues, selon elle, comme « hostiles » par les « forces de la coalition » qui pourraient répliquer « dans le cadre de la légitime défense » et « servir de prétexte à certains » pour ne pas respecter la résolution 1701.


La ministre française de la Défense a rencontré aujourd'hui à New York, le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.


Avec Kofi Annan, la ministre française a fait un tour des théâtres d'opérations dans lesquels l'ONU est engagée et où la France intervient également. Le Liban, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Darfour et le Tchad ont été abordés, a-t-elle rapporté, lors d'une conférence de presse donnée au siège de l'ONU.


Sur tous les sujets évoqués, Michèle Alliot-Marie a estimé qu'il y avait une « convergence d'analyse » entre le Secrétaire général et la France.


Avec Jean-Marie Guéhenno, la ministre de la Défense a assisté à une séance de « debriefing » sur le Liban, lors d'une vidéoconférence avec l'Etat-major de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) qui est basé à Naqoura.


Sur le Liban, Michèle Alliot-Marie a rappelé que « les liens très anciens et très étroits de la France avec le Liban » avaient amené son gouvernement à « intervenir très tôt, deux jours après le début de la crise », à la fois « pour aider à l'évacuation des ressortissants français, étrangers, franco-libanais et libanais », mais aussi « pour apporter une aide humanitaire aux populations libanaises, en termes de médicaments, d'eau et de groupes électrogènes ».


A la fin des hostilités, la France est également intervenue pour aider à la reconstruction avec, en particulier, des ponts métalliques que les militaires français du génie ont installés pour pouvoir remplacer les ponts qui avaient été détruits par les bombardements, a-t-elle encore rappelé.


« Aujourd'hui, a-t-elle poursuivi, nous sommes dans le Sud, dans le cadre de la FINUL, et nous participons au déminage et à la 'dépollution', comme disent les militaires, d'un certain nombre de terrains ».


En réponse à une question sur les bombes à sous-munitions utilisées par Israël dans les trois derniers jours de la guerre contre le Hezbollah, la ministre française a souligné « l'énorme travail » que constitueraient les opérations de déminages dans la mesure où les zones qui ont subi ces bombardements sont « extrêmement étendues ».


Elle a indiqué que les militaires français allaient y participer, soulignant qu'il fallait que d'autres nations y participent aussi. « Nous pouvons également aider les militaires libanais en fournissant des équipements de protection pour ce type d'actions », a-t-elle ajouté.


Répondant à une question sur les violations de l'espace aérien libanais par Israël et les suggestions faites hier par le Commandant de la FINUL sur les moyens qui pourraient être envisagés pour y faire face, si les moyens diplomatiques ne fonctionnaient pas, Michèle Alliot-Marie a indiqué qu'elle avait abordé la question avec le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix.


« Nous avons des moyens de réponse sol-air destinés uniquement à nous protéger en cas d'attaque, dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle affirmé, en réponse à la question de savoir si la France excluait l'usage de la force pour interdire ces violations de l'espace aérien.


« Les missiles sol-air sont destinés uniquement à l'autoprotection », a-t-elle insisté.


« Dans un premier temps, l'essentiel est une action diplomatique qui fasse comprendre à Israël que c'est dans son propre intérêt d'arrêter ces violations de l'espace aérien », a-t-elle encore dit.


« Pour l'instant nous n'avons pas d'autre moyen d'y faire face que le dialogue et la voie diplomatique », avait déclaré le général Alain Pellegrini, Commandant de la FINUL, lors d'une conférence de presse donnée à l'ONU.


« Si les moyens diplomatiques ne sont pas suffisants, d'autres moyens pourraient être envisagés », avait-il ajouté (dépêche du 19.10.06)


La ministre de la Défense a aujourd'hui estimé que ces violations étaient « extrêmement dangereuses ».


« D'abord, parce qu'elles peuvent être vécues et ressenties comme hostiles de la part des forces de la coalition qui pourraient être amenées à répliquer dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle expliqué. Ce qui constituerait, selon elle, « un incident très grave ».


Ensuite, parce qu'elles « fragilisent la résolution » 1701, adoptée par le Conseil de sécurité le 11 août dernier, pour mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël au Liban.




Elles peuvent « servir de prétexte à certains pour de ne pas respecter la résolution », a-t-elle ajouté.


« C'est la raison pour laquelle il nous paraît indispensable que les violations de l'espace aérien cessent », a-t-elle souligné.


« Lors de la vidéoconférence, le commandement français de Naqoura a indiqué que depuis 48 heures, il n'y avait pas eu de violations de l'espace aérien libanais », a-t-elle encore rapporté.


Concernant la Côte d'Ivoire, un journaliste a demandé ce que la ministre française avait à répondre « à ceux qui demandent le départ de la force Licorne ».


« Je serai très heureuse de retirer les militaires, la France en a beaucoup à l'extérieur du pays. Mais la force est là pour soutenir la force de l'ONU. Les Etats Membres ont demandé expressément que Licorne soit là pour les soutenir et il y a aurait un grand risque que les pays se retirent si nous retirions Licorne », a-t-elle expliqué.


« Or nous savons très bien que si tous ces pays se retiraient aujourd'hui, les affrontements recommenceraient parce que le problème politique de la Côte d'Ivoire n'a pas été réglé puisque les élections n'ont pas eu lieu », a-t-elle poursuivi.


« Une partition de la Côte d'Ivoire en deux serait dramatique non seulement pour ce pays mais aussi pour tout le sous-continent. Nous avons effectivement une présence en application de la résolution du Conseil de sécurité dans l'unique but de retrouver une situation de stabilité, d'arriver à des élections présidentielles dont nous souhaitons qu'elles soient démocratiques et transparentes », a-t-elle insisté.


La ministre a aussi fait observer que la France ne restait pas en Côte d'Ivoire pour protéger ses intérêts économiques. « Nous avons très peu de ressortissants et très peu d'intérêts économiques en Côte d'Ivoire », a-t-elle précisé.


Sur le Darfour, Michèle Alliot-Marie a jugé la situation « très préoccupante puisque nous voyons que les violences ont effectivement repris ».


« La France considère que l'Union africaine n'a pas échoué au Darfour. Elle s'est investie avec le soutien d'un certain nombre de pays, notamment de l'OTAN », a-t-elle affirmé.


« Mais il lui était impossible de réussir dans la mesure où les deux parties voulaient continuer à se battre », a-t-elle poursuivi.


Elle a estimé qu'il fallait un accord du Soudan pour qu'une force de l'ONU puisse se déployer et précisé que la France soutenait toute action permettant une cessation de la violence.


Elle a indiqué que des chefs d'Etats africains devaient rencontrer dans les prochains le président du Soudan pour tenter de le convaincre d'accepter une force de l'ONU au Darfour.


« J'espère qu'ils y parviendront », a-t-elle conclu sur ce sujet.


Enfin, sur le dossier iranien, la ministre a affirmé qu'il était « important d'essayer de faire avancer les négociations diplomatiques ».


« Il est souvent très difficile de parler avec l'Iran. Quand les sanctions approchent un peu trop il y a une avancée diplomatique de la part de l'Iran. Et puis, le lendemain, ou trois jours après, lorsqu'on pense qu'on va rentrer dans la discussion, il y a de nouveau une marche arrière et un raidissement de la part du président ou du gouvernement iranien », a-t-elle expliqué.


Elle a estimé qu'il fallait montrer que « nous acceptons de suspendre la marche vers les sanctions », s'il y avait des avancées.


« Si l'Iran montre sa bonne volonté, la France et ses partenaires sont prêts à suspendre la procédure devant la Conseil de sécurité », a-t-elle encore dit.

Les violations de l'espace aérien du Liban par Israël sont « extrêmement dangereuses », a estimé aujourd'hui à New York la ministre de la Défense de la France, Michèle Alliot-Marie, parce qu'elles pourraient être vues, selon elle, comme « hostiles » par les « forces de la coalition » qui pourraient répliquer « dans le cadre de la légitime défense » et « servir de prétexte à certains » pour ne pas respecter la résolution 1701.


La ministre française de la Défense a rencontré aujourd'hui à New York, le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno.


Avec Kofi Annan, la ministre française a fait un tour des théâtres d'opérations dans lesquels l'ONU est engagée et où la France intervient également. Le Liban, la Côte d'Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Darfour et le Tchad ont été abordés, a-t-elle rapporté, lors d'une conférence de presse donnée au siège de l'ONU.


Sur tous les sujets évoqués, Michèle Alliot-Marie a estimé qu'il y avait une « convergence d'analyse » entre le Secrétaire général et la France.


Avec Jean-Marie Guéhenno, la ministre de la Défense a assisté à une séance de « debriefing » sur le Liban, lors d'une vidéoconférence avec l'Etat-major de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) qui est basé à Naqoura.


Sur le Liban, Michèle Alliot-Marie a rappelé que « les liens très anciens et très étroits de la France avec le Liban » avaient amené son gouvernement à « intervenir très tôt, deux jours après le début de la crise », à la fois « pour aider à l'évacuation des ressortissants français, étrangers, franco-libanais et libanais », mais aussi « pour apporter une aide humanitaire aux populations libanaises, en termes de médicaments, d'eau et de groupes électrogènes ».


A la fin des hostilités, la France est également intervenue pour aider à la reconstruction avec, en particulier, des ponts métalliques que les militaires français du génie ont installés pour pouvoir remplacer les ponts qui avaient été détruits par les bombardements, a-t-elle encore rappelé.


« Aujourd'hui, a-t-elle poursuivi, nous sommes dans le Sud, dans le cadre de la FINUL, et nous participons au déminage et à la 'dépollution', comme disent les militaires, d'un certain nombre de terrains ».


En réponse à une question sur les bombes à sous-munitions utilisées par Israël dans les trois derniers jours de la guerre contre le Hezbollah, la ministre française a souligné « l'énorme travail » que constitueraient les opérations de déminages dans la mesure où les zones qui ont subi ces bombardements sont « extrêmement étendues ».


Elle a indiqué que les militaires français allaient y participer, soulignant qu'il fallait que d'autres nations y participent aussi. « Nous pouvons également aider les militaires libanais en fournissant des équipements de protection pour ce type d'actions », a-t-elle ajouté.


Répondant à une question sur les violations de l'espace aérien libanais par Israël et les suggestions faites hier par le Commandant de la FINUL sur les moyens qui pourraient être envisagés pour y faire face, si les moyens diplomatiques ne fonctionnaient pas, Michèle Alliot-Marie a indiqué qu'elle avait abordé la question avec le Secrétaire général et son adjoint au maintien de la paix.


« Nous avons des moyens de réponse sol-air destinés uniquement à nous protéger en cas d'attaque, dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle affirmé, en réponse à la question de savoir si la France excluait l'usage de la force pour interdire ces violations de l'espace aérien.


« Les missiles sol-air sont destinés uniquement à l'autoprotection », a-t-elle insisté.


« Dans un premier temps, l'essentiel est une action diplomatique qui fasse comprendre à Israël que c'est dans son propre intérêt d'arrêter ces violations de l'espace aérien », a-t-elle encore dit.


« Pour l'instant nous n'avons pas d'autre moyen d'y faire face que le dialogue et la voie diplomatique », avait déclaré le général Alain Pellegrini, Commandant de la FINUL, lors d'une conférence de presse donnée à l'ONU.


« Si les moyens diplomatiques ne sont pas suffisants, d'autres moyens pourraient être envisagés », avait-il ajouté (dépêche du 19.10.06)


La ministre de la Défense a aujourd'hui estimé que ces violations étaient « extrêmement dangereuses ».


« D'abord, parce qu'elles peuvent être vécues et ressenties comme hostiles de la part des forces de la coalition qui pourraient être amenées à répliquer dans le cadre de la légitime défense », a-t-elle expliqué. Ce qui constituerait, selon elle, « un incident très grave ».


Ensuite, parce qu'elles « fragilisent la résolution » 1701, adoptée par le Conseil de sécurité le 11 août dernier, pour mettre fin aux hostilités entre le Hezbollah et Israël au Liban.




Elles peuvent « servir de prétexte à certains pour de ne pas respecter la résolution », a-t-elle ajouté.


« C'est la raison pour laquelle il nous paraît indispensable que les violations de l'espace aérien cessent », a-t-elle souligné.


« Lors de la vidéoconférence, le commandement français de Naqoura a indiqué que depuis 48 heures, il n'y avait pas eu de violations de l'espace aérien libanais », a-t-elle encore rapporté.


Concernant la Côte d'Ivoire, un journaliste a demandé ce que la ministre française avait à répondre « à ceux qui demandent le départ de la force Licorne ».


« Je serai très heureuse de retirer les militaires, la France en a beaucoup à l'extérieur du pays. Mais la force est là pour soutenir la force de l'ONU. Les Etats Membres ont demandé expressément que Licorne soit là pour les soutenir et il y a aurait un grand risque que les pays se retirent si nous retirions Licorne », a-t-elle expliqué.


« Or nous savons très bien que si tous ces pays se retiraient aujourd'hui, les affrontements recommenceraient parce que le problème politique de la Côte d'Ivoire n'a pas été réglé puisque les élections n'ont pas eu lieu », a-t-elle poursuivi.


« Une partition de la Côte d'Ivoire en deux serait dramatique non seulement pour ce pays mais aussi pour tout le sous-continent. Nous avons effectivement une présence en application de la résolution du Conseil de sécurité dans l'unique but de retrouver une situation de stabilité, d'arriver à des élections présidentielles dont nous souhaitons qu'elles soient démocratiques et transparentes », a-t-elle insisté.


La ministre a aussi fait observer que la France ne restait pas en Côte d'Ivoire pour protéger ses intérêts économiques. « Nous avons très peu de ressortissants et très peu d'intérêts économiques en Côte d'Ivoire », a-t-elle précisé.


Sur le Darfour, Michèle Alliot-Marie a jugé la situation « très préoccupante puisque nous voyons que les violences ont effectivement repris ».


« La France considère que l'Union africaine n'a pas échoué au Darfour. Elle s'est investie avec le soutien d'un certain nombre de pays, notamment de l'OTAN », a-t-elle affirmé.


« Mais il lui était impossible de réussir dans la mesure où les deux parties voulaient continuer à se battre », a-t-elle poursuivi.


Elle a estimé qu'il fallait un accord du Soudan pour qu'une force de l'ONU puisse se déployer et précisé que la France soutenait toute action permettant une cessation de la violence.


Elle a indiqué que des chefs d'Etats africains devaient rencontrer dans les prochains le président du Soudan pour tenter de le convaincre d'accepter une force de l'ONU au Darfour.


« J'espère qu'ils y parviendront », a-t-elle conclu sur ce sujet.


Enfin, sur le dossier iranien, la ministre a affirmé qu'il était « important d'essayer de faire avancer les négociations diplomatiques ».


« Il est souvent très difficile de parler avec l'Iran. Quand les sanctions approchent un peu trop il y a une avancée diplomatique de la part de l'Iran. Et puis, le lendemain, ou trois jours après, lorsqu'on pense qu'on va rentrer dans la discussion, il y a de nouveau une marche arrière et un raidissement de la part du président ou du gouvernement iranien », a-t-elle expliqué.


Elle a estimé qu'il fallait montrer que « nous acceptons de suspendre la marche vers les sanctions », s'il y avait des avancées.


« Si l'Iran montre sa bonne volonté, la France et ses partenaires sont prêts à suspendre la procédure devant la Conseil de sécurité », a-t-elle encore dit.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyFAr.asp?NewsID=13113&Cr=Liban&Cr1=Ivoire

Anonyme a dit…

http://www.voltairenet.org/article149981.html

Tien un article sur le commandant péligrinie

Alain Pellegrini est un général de division français, né le 12 août 1946 à La Flèche (France).

En 2000, il dirigeait la division Afrique et Moyen-Orient de la Direction du renseignement militaire à Paris. En juillet 2001, le général Pellegrini était le conseiller Afrique-Moyen-Orient du chef d'état-major des armées (CEMA) français.

Il est nommé commandant de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) le 26 janvier 2004. Il succèdait au général Lalit Mohan Tewari dont le mandat s’achevait le 17 février 2004.

Anonyme a dit…

La direction du renseignement militaire (DRM) est un organisme interarmées responsable du renseignement militaire et d'intérêt militaire pour l'ensemble des forces armées françaises. La DRM est chargée du recueil de l'information, de son analyse et de la diffusion du renseignement vers les armées, les forces en opérations et les organismes centraux de la défense. Elle est membre de la Communauté française du renseignement

La DRM fut créée par le décret no 92-523 du 16 juin 1992 sur une initiative de Pierre Joxe, alors ministre de la Défense, pour rassembler les différents services de renseignement des armées. Elle fut créée dans les suites de la guerre du Golfe. Il est en effet apparu que le renseignement militaire était faible et ses services trop dispersés, rendant la France trop dépendante des sources américaines.